UJCD/SANTECLAIR
 

05/10/2015

L'UJCD ASSIGNE SANTÉCLAIR

Les réseaux de soins à nouveau sur la sellette

Le syndicat UJCD-Union dentaire a demandé, le 30 septembre, à la Justice de constater la nullité de la société Santéclair, d’ordonner sa dissolution et d’interdire la poursuite de toute activité en marge de la loi.

L'UJCD précise que son but n’est pas de s'en prendre aux confrères qui ont contractualisé avec le réseau Santéclair, parfois même à leur insu. « Nous avons assigné Santéclair en justice pour illégalité d’exercice. Les orientations et informations fournies par la plateforme au sujet d'un devis estimé trop cher, ne sont pas fournies par un praticien, mais par un secrétariat. Il peut y avoir à la fois violation du secret médical et pratique illégale de la médecine en terme de conseil », expose Philippe Denoyelle, président de l’UJCD. Selon le syndicat, il y a également effraction au droit des assurances car les clients d'une complémentaire santé reçoivent des notifications de Santéclair alors même qu'ils n'ont souscrit aucun contrat auprès de cette société.
À peine le syndicat avait-il déposé une assignation contre Santéclair, que le député Daniel Fasquelle remettait une proposition de loi visant à interdire les réseaux de soins. Il s’appuie sur les conclusions du rapport de Frédéric Bizard. Se référant aux États-unis où les réseaux de soins ont suscité une hausse de la consommation de soins de deux fois supérieure à celle des autres pays de l'OCDE, l'économiste de la santé plaide pour la suppression des huit réseaux de soins existant en France. Trente-huit millions d'assurés sont supposés avoir recours aux services de ces professionnels partenaires, soit 13 % des opticiens, 9 % des dentistes et 41 % des audioprothésistes.


Marie Luginsland



Suivez-nous



La lettre d'info

Recevez la lettre d'info
Je m'inscris

Pour visualisez la lettre d'info Cliquez ici