Dimanche 12 avril, "j'ouvre mon cabinet"
 

09/04/2015

Dimanche 12 avril

"J'ouvre mon cabinet "

C’est une première ! À l’invitation du Conseil national de l’Ordre et avec le soutien des syndicats représentatifs de la profession, les chirurgiens-dentistes sont appelés à ouvrir leur cabinet dentaire dimanche pour une journée de « dialogue, d’échange et d’explication avec les patients ». L’objectif est de montrer la réalité du fonctionnement d’un cabinet et d’expliquer les raisons du malaise de la profession.

Y aura t il du monde ? Qui se déplacera ? C’est l’inconnue aujourd’hui.
« J’aimerais toucher un public que nous ne voyons pas habituellement dans nos cabi
nets pour lui donner la bonne information sur la profession et notre pratique
 » explique Jean-Baptiste Fournier qui exerce à Allasac, en Corrèze.
« Les média répandent toujours l’idée que nos soins coûtent cher. Et les personnes qui ne viennent pas dans nos cabinets prennent le prétexte du coût élevé pour ne pas se faire soigner. Alors qu’on sait très bien que si le problème est pris en amont, si les gens se faisaient soigner au départ, les soins ne leur coûteraient rien. »
Installée dans un cabinet donnant sur la place du marché de Romans-sur-Isère dans la Drôme, Corinne Garcia est certaine de voir du monde dimanche. Cela lui permettra de passer au moins deux messages. « D’abord, les patients doivent savoir que ce n’est pas parce qu’il y a le tiers payant qu’ils seront mieux pris en charge. En plus, le temps passé par mon assistante à pointer les remboursements de la mutuelle et de la sécurité sociale sera du temps en moins au fauteuil et à expliquer les soins. Cela coûte moins cher et prend moins de temps de différer l’encaissement comme nous l’avons toujours fait. »
Corinne Garcia veut aussi expliquer le fonctionnement d’un cabinet et son coût. « Il y a peut être, comme dans tout métier, des praticiens qui cherchent à avoir un maximum d’argent. Mais la plupart veulent juste bien soigner les patients en ayant des conditions de travail correctes ».
Linda Martin Pringent qui exerce dans une maison pluri-professionnelle à Pleumeur-Gautier, dans les Côtes-d’Armor, affute aussi ses arguments. « J’expliquerai que nous ne sommes pas des revendeurs de prothèses comme on veut le faire croire, que nous nous battons dans l’intérêt des patients depuis des années pour essayer d’obtenir une augmentation de la prise en charge des actes. Et surtout, que c’est un leurre total de faire passer le tiers payant comme un bien être pour les patients. Ils ne vont pas se rendre compte que progressivement les soins vont être privatisés et que finalement ce sont les mutuelles qui décideront du praticien qu’ils iront voir ! ».


Une participation variable
La participation des chirurgiens-dentistes à ce dimanche « Portes Ouvertes » apparaît très variable d’un département à l’autre. Ils seront 15 dans le Bas-Rhin. À Paris comme dans les Pyrénées Atlantiques, dans les Bouches-du-Rhône, dans le Rhône ou en Loire-Atlantique, ils seront une douzaine. On en compte 3 dans le Calvados, dans les Côtes-d’Armor, en Seine-Maritime et dans l’Allier, 7 en en Seine-et-Marne, 9 en Isère …. Les portes de tous les cabinets resteront fermées dans la Manche, dans l’Aube ou en Seine-Saint-Denis.
« Participer à cette journée est pour moi une évidence. Surtout après avoir vu le clip dans lequel je me suis reconnue. Mon assistante a trouvé que la profession était valorisée. Et les propos des patients m’ont rassurée. Ils ont manifesté leur fidélité au cabinet », explique une praticienne de Franche-Comté qui ouvrira ses portes dimanche de 10h à midi et de 15h à 18h. Avant de recevoir les affiches et prospectus de l’Ordre au début de cette semaine, elle avait déjà élaboré son argumentaire sur un logiciel, expliquant ce qu’est un cabinet dentaire et ce qu’elle met en œuvre pour assurer la sécurité des soins. Pour répondre à une question souvent posée par des patients, elle a précisé que le financement du cabinet est assuré par les honoraires, sans aucune aide financière extérieure, et qu’il est de la responsabilité pleine et entière du praticien.
Installée à proximité d’un site PSA, cette praticienne échange beaucoup avec ses patients ouvriers, techniciens ou ingénieurs, sur la qualité, la traçabilité et même l’organisation du cabinet. « Lors de la sortie de la 406 j’ai vu des émissions sur les chaînes de production de cette voiture. Je me suis demandé si les patients avaient la même image du cabinet. Cela m’a donné envie de me former et d’investir dans le cabinet pour être à la hauteur de ce que mes patients construisent du point de vue automobile. C’est passionnant. Tant que j’aurai cette envie, je travaillerai. S’il y a une paupérisation du cabinet, si je ne peux plus investir au niveau où je le fais, et travailler dans les conditions actuelles je m’en irais car je perdrais ma motivation et je ne serais plus en accord avec mon éthique. Je le dirais clairement dimanche ».


ACD

Les dernières réactions

  • 11/04/2015 à 00:24
    fouz1234
    alerter
    La réaction a été supprimée car elle ne respecte pas la charte du site.
  • 11/04/2015 à 09:54
    Ortho
    alerter
    Cela me plairait (AIT) que le futur des verbes ne soit pas mis au conditionnel (AIS) . Il y a une différence entre " je m'en irai lire un autre site" (ferme et définitif) et "je m'irais si j'en avais la possibilité..."
    Adieu.


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