Forte progression des plaintes en implantologie
 
Plaintes de patients : la sinistralité en implantologie au plus haut

Les plaintes de patients se multiplient, notamment concernant les actes d'implantologie

13/10/2016

Forte progression des plaintes en implantologie

Sinistralité

Après une année de stabilisation, les déclarations de sinistres dans les actes d’implantologie ont progressé de 31% en 2015 pour atteindre un taux record de 21% de l’ensemble des déclarations de sinistres de chirurgiens-dentistes, selon les données de la MACSF-Le Sou Médical pour ses 28 058 sociétaires.

La moitié des cas met en cause exclusivement les chirurgies implantaires, les prothèses sont responsables de 35% des cas et ces deux origines ensemble expliquent 13% des cas. Si l’on considère l’ensemble des déclarations pour des actes réalisés par des chirurgiens-dentistes (implantologie comprise) le taux de sinistralité a été en léger retrait en 2015, à 5,68 praticiens sur 100. Il faut toutefois noter que cette proportion a progressé de moitié en 6 ans.
Pour Patrick Marchand, directeur du Comité dentaire à la MACSF, une convergence de paramètres explique la forte progression du nombre des déclarations en implantologie, à relativiser en conséquence : « un effet mécanique dû à l’augmentation du nombre des patients retenant cette alternative thérapeutique et du nombre de chirurgiens-dentistes qui pratiquent l’implantologie, mais aussi la complexité croissante des réhabilitations réalisées, très peu remboursées par le régime général. Les techniques se développent et les gens sont plus exigeants. Lorsqu’il y a un souci, ne serait-ce que pour des raisons tarifaires, ils ont plus tendance à se manifester. »
Pour limiter les déclarations, Patrick Marchand recommande aux chirurgiens-dentistes « de bien prendre en considération la difficulté de certaines techniques en implantologie et la nécessité de se former de façon plus approfondie. Le praticien doit aussi prendre le temps d’informer ses patients. » Patrick Marchand note ainsi que plus de 60% des décisions de justice concernant des chirurgiens-dentistes se sont soldées par une condamnation. Or bien souvent ce sont des critères liés à l’information préalable du patient qui sont une des étiologies du différend.

Anne-Chantal de Divonne

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