Création d’une nouvelle antenne de la faculté nantaise délocalisée à Poitiers
 
CHU Poitiers

Le centre de Poitiers permet « d’assurer une formation de qualité aux étudiants ».

22/02/2017

Création d’une nouvelle antenne délocalisée

CHU de Poitiers

Un service d’odontologie entièrement neuf, doté de 8 fauteuils, a été inauguré le 9 février au CHU de Poitiers. En rythme de croisière, ce service est conçu pour faire soigner jusqu’à 90 patients par jour par 24 étudiants de la faculté dentaire de Nantes, encadrés par 2 praticiens hospitaliers et 10 praticiens attachés.

Avec 44 chirurgiens-dentistes pour 100 000 habitants alors que la moyenne nationale se situe à 63,1 pour 100 000, la Vienne fait partie de ces départements en mal de chirurgiens-dentistes avec de longs délais d’attente pour un rendez-vous, y compris en urgence, et des inégalités d’accès aux soins au détriment des patients à besoins spécifiques. « Il y avait vraiment un besoin majeur de santé publique », affirme Moulay Chemlal, assistant hospitalo-universitaire qui a pris ses fonctions de chef du service d’odontologie du CHU de Poitiers au début de l’année, après avoir été assistant hospitalo-universitaire en parodontologie à la faculté dentaire Paris 7 Diderot et praticien attaché au sein du service d’odontologie à l’Hôpital Pitié-Salpêtrière.

Jusqu’à l’année dernière, l’activité dentaire à l’hôpital de Poitiers se résumait à un cabinet dentaire dans le service ORL, dont s’occupait un stomatologue aujourd’hui à la retraite et un praticien attaché qui se déplaçait de Paris pour une vacation les mercredis matin.

90 patients par jour

La nouvelle unité, fruit d’un partenariat entre le CHU, l’Ordre des chirurgiens-dentistes du Poitou-Charentes, la faculté d’odontologie de Nantes et l’Union régionale des chirurgiens-dentistes (URPS) de la Nouvelle-Aquitaine, est conçue pour accueillir quelque 90 patients par jour. Un budget de 2 millions d’euros a été investi pour doter ce service de 8 fauteuils, dont six pour les étudiants de 6e année de Nantes, un pour l’implantologie, et un autre réservé aux consultations des deux praticiens hospitaliers qui encadrent les étudiants. Le centre a été conçu pour que les étudiants retrouvent rapidement leurs habitudes. « J’ai équipé le plateau technique conformément à celui qu’ils ont l’habitude d’utiliser à Nantes. J’ai passé une semaine dans leur faculté avant d’organiser le circuit de prise en charge des patients, en reprenant ce qu’il y a avait de mieux à Nantes et à La Pitié-Salpêtrière que je connais bien », explique Moulay Chemlal.

48 étudiants de Nantes par an

Cette nouvelle antenne délocalisée qui accueillera 48 étudiants de 6e année par an est une vraie opportunité pour la faculté de Nantes, dont les effectifs ont doublé en 15 ans, à nombre de fauteuils inchangé. Sur les 5 dernières années, cette UFR a dû absorber 50 étudiants supplémentaires en clinique. Un vrai casse-tête ! Le centre de Poitiers permet « d’assurer une formation de qualité aux étudiants », se félicite le doyen Yves Amouriq.

Le centre délocalisé le plus important

Dès l’ouverture du centre de soins, le 1er février, 17 étudiants de 6e année ont été accueillis. À la rentrée de 2017, ils seront 24 par semestre. « Nous avons le nombre d’étudiants le plus important pour un centre de soins délocalisé », remarque Moulay Chemlal. Mais tout est prévu. Les étudiants répartis en deux équipes de 12 se relaieront autour des 6 fauteuils qui leur sont attribués. Une première équipe sera sur place les trois premiers jours de la semaine ; la seconde prendra le relais les deux derniers jours. Et à la mi-semestre, ce sera l’inverse. « Cette distribution permettra en parallèle aux étudiants de valider le stage actif, de faire un peu de collaboration, de préparer la thèse… », précise Moulay Chemlal. Les étudiants seront encadrés par 2 praticiens hospitaliers et 10 praticiens attachés choisis avec beaucoup d’attention par le chef de service. « J’ai retenu les cv de praticiens qui continuent à se former. La plupart sont prêts à encadrer bénévolement les étudiants. »

Une ouverture au ralenti

L’URPS s’est beaucoup investie dans la création de ce service depuis l’origine du projet et continue à s’impliquer en contribuant au financement du logement des étudiants et en aidant les étudiants notamment dans la recherche de maitres de stage. Inauguré dans un contexte de grève étudiante, «  le service fonctionne à effectif réduit pour le moment, à moitié de ses capacités » note Moulay Chemlal.

Anne-Chantal de Divonne


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