Promesse de campagne de FIllon, Macron et Dupont-Aignan
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Campagne présidentielle
Invités à présenter leur programme pour la santé lors d’un rendez-vous organisé le mardi 21 février par la Mutualité française, trois candidats à l’élection présidentielle se sont prononcés pour une annulation du reste à charge pour les prothèses dentaires, l’optique et les audioprothèses.
Ouvrant les présentations, Emmanuel Macron veut parvenir à un reste à charge nul, sans augmentation des cotisations des complémentaires, en actionnant trois leviers :
Nicolas Dupont-Aignan a aussi plaidé pour un remboursement à 100 % sans cependant donner de détails sur sa méthode.
François Fillon, désormais convaincu que l’assurance maladie ne doit pas se « désengager des soins courants », veut arriver à un reste à charge qui soit « le plus proche possible » de zéro à la fin du quinquennat « grâce à un nouveau partenariat entre la sécurité sociale et les organismes complémentaires ». Pour ce faire, il prévoit de créer une agence associant l’État, les caisses d’assurance maladie, les complémentaires et les professions de santé. Cette agence ne doit « pas être un instrument de pilotage par l’État mais de gouvernement collégial » du système de santé. Elle doit préparer des accords sur le partage des remboursements entre l’assurance maladie « qui doit rester le pilier » du système de santé, et les complémentaires. Grâce à cette coordination et au « contrôle du coût des prestations » en optique et en prothèse notamment, l’objectif devrait être atteint. « Il faut trouver le bon équilibre entre la qualité, le coût de la prestation qui doit être raisonnable » et « le plus proche possible » d’un reste à charge nul, a conclu François Fillon.
« Il ne sert à rien de rembourser la prothèse à 100 % s’il n’y a pas de véritable incitation aux soins précoces. Tout ça ne pourra se faire sans investissements. Les politiques devraient l’entendre et ne pas mentir aux Français en leur vendant des prises en charge à 100 % » a rapidement réagi la CNSD en rappelant qu’en dentaire, le reste à charge représente 2,4 milliards d’euros.
« Qui le paiera ? », interroge le syndicat.
Anne-Chantal de Divonne