Éditorial : Résister, pour un exercice prothétique de qualité
 

Stéphane Viennot, rédacteur en chef des Cahiers de prothèse

27/03/2017

Résister, pour un exercice prothétique de qualité

Éditorial

Combat. Le mot n’est pas trop fort, c’est bien de cela dont il s’agit. Le sinistre plan visant à imposer un plafonnement d’une partie des tarifs des prothèses à un seuil inacceptable a franchi ces derniers jours un nouveau palier.

Après la rupture des négociations avec les représentants des chirurgiens-dentistes, l’arbitrage est sur le point d’être validé par la ministre de la Santé. Ainsi donc, le passage en force est une fois de plus la norme. Il doit être dénoncé et rejeté : la partie n’est pas finie et le combat continue en cette période d’élections présidentielles, de programmes et de promesses… Ces mesures brutales vont sacrifier la qualité des soins et imposer indirectement une régression de l’enseignement et de la recherche en favorisant la mise en place de soins « jetables » à bas coût sous couvert d’arguties « sociales ». Mais la mise en application de ces décisions serait finalement gravissime non seulement en créant des « réactions en chaîne » impactant très profondément tous les professionnels de la filière odontologique mais aussi en mettant à mal la santé publique et nos patients. Nos tutelles prétendent le contraire et veulent nous tordre le bras pour nous imposer ce qui ferait notre bien et renforcerait le dynamisme de notre profession ! Comme disait Malraux lors d’échanges avec des interlocuteurs manifestement pas au niveau : « Pourrions-nous monter d’un cran ? » Le 3 mars dernier, la manifestation de toute la profession à Paris a été un réel succès et a montré notre unité : praticiens libéraux, étudiants, professionnels du secteur dentaire… Que cessent les mises en cause et les invectives à leur égard, ils ont droit au respect, ils défendent la santé publique au quotidien sur le terrain. En effet, pour l’instant, la population bénéficie de soins prothétiques « conformes aux données actuelles de la science », mais pour combien de temps ?

Stéphane Viennot


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