Mon premier IDS
 
Reportage à l'IDS

20/04/2017

Mon premier IDS

Reportage

À chacun ses premières fois : dans le secteur dentaire, il faut, au moins une fois dans sa carrière, avoir pris la direction de Cologne où se tient, tous les deux ans, l’International Dental Show. Premières impressions, brèves et longues rencontres, récit d’une traversée de la plus grande « foire aux matériaux dentaires » du monde.

On me l’avait bien dit : « Tu vas voir, l’IDS, c’est énorme !  ». Moi qui avais découvert avec stupéfaction le congrès de l’ADF quelques années auparavant, je voulais bien croire que la surprise serait au rendez-vous. Et je n’ai pas été déçue. Sept halls dont 4 principaux, c’est à peu près 5 ou 6 fois notre congrès national - le programme scientifique en moins - où se pressent un nombre impressionnant de congressistes (très) disciplinés. Cette année, ce furent 155 000 professionnels de 157 pays qui se sont rendus à Cologne (soit 12 % de plus que l’an dernier, aux dires de l’organisateur) pour visiter les 2 309 entreprises réparties sur 163 000 m² d’exposition. D’ailleurs, si les Allemands sont traditionnellement très présents, la proportion d’étrangers a bondi cette année et nous avons croisé nombre de Français.

Chaque exposant mise gros

Il faut dire que le jeu en vaut la chandelle. Chaque exposant présent mise gros sur son stand : présentation des toutes dernières nouveautés technologiques, plan de communication à horizon de deux ans, toutes les équipes venues des 4 coins du monde sont mobilisées pour valoriser leurs produits à une clientèle à l’affût du meilleur rapport qualité / prestation / coût. Les ressources humaines sont là en force : on est presque à un rapport de « un représentant d’exposant pour deux visiteurs ». Démonstrations, essais, conférences de présentation, goodies et sacs promotionnels à foison, tout est bon pour donner accès aux chirurgiens-dentistes du monde aux équipements qui pourraient faciliter leur pratique, faire « passer un cap » dans leur exercice, donner envie d’aller de l’avant aussi.
Particularité allemande interdite en France, des démonstrations live sur patient volontaire, sorte de mini « show » à l’anglo-saxonne (mais dans anglo-saxonne, il y a saxonne) créant immanquablement des attroupements aux abords des stands, et les difficultés de circulation qui vont avec.

Vers le "tout connecté"

En matière d’innovation, cette édition de l’IDS frappait par son côté « connecté » : des brosses à dents programmées par ordinateur aux usineuses 3D au format « cabinet dentaire », l’heure est au numérique, proposant des solutions intelligentes en réseau, répondant ainsi à la tendance croissante au regroupement et aux réseaux connectés entre laboratoires de prothèse et cabinet. De quoi faire évoluer sensiblement le métier même de dentiste et son rapport avec ses fournisseurs et interlocuteurs privilégiés : les industriels et les prothésistes.

Pour autant, les chirurgiens-dentistes français étaient un peu moroses cette année, dans un contexte de lutte pour le maintien de soins bucco-dentaires de qualité. Ainsi notre reporter sur place, Marc Apap ouvre-t-il son papier sur la question du moment : « Quel intérêt y a-t-il désormais à s’intéresser aux technologies inventives, aux procédures de soins innovantes, aux équipements inédits, aux produits révolutionnaires dans un contexte où tout nous pousse à restreindre nos investissements ? Le salon de Cologne, vitrine de l’industrie dentaire, est une foire où échangent et se côtoient les fabricants du monde entier. Si la France s’enferre dans sa politique de repli économique concernant la filière dentaire, le reste du monde, lui, est en plein essor ».

Reste que les entreprises françaises présentes, poursuivent, malgré tout, leur développement et proposent toujours plus d’innovation, pour ne pas manquer le train de la technicisation de la profession au niveau mondial. Leur clientèle étrangère à l’export est, ne l’oublions-pas, considérable.

Quant à moi, j’espère bien retourner à l’IDS dans deux ans pour y croiser toujours plus de praticiens passionnés par l’évolution de leur profession et des moyens mis à leur disposition. Et peut-être expérimenter « l’effet 2e IDS » : blasée ou émerveillée ?

Orianne Hurstel


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