Chirurgiens-dentistes et candidats au législatives
 
Christophe Arend

01/06/2017

Christophe Arend « En Marche » vers l’Assemblée Nationale

Chirurgiens-dentistes et candidats aux législatives - 1/5

Fondateur du comité « En Marche » de Forbach, Christophe Arend a été investi le 19 mai pour les législatives. Sa circonscription de Moselle est très suivie au niveau national : ce confrère se trouve face à 17 candidats, dont le vice-président du FN, Florian Philippot.

[MISE À JOUR - 14/06/2017]

Vous été investi en dernière minute par « En Marche ». C’est une surprise ?

J’avais posé ma candidature au mois de février. Le comité d’investiture avait promis d’examiner à fond tous les dossiers, autant ceux d’élus prêts à rejoindre la majorité présidentielle que ceux de personnes de la société civile, en tenant compte de trois critères : la probité, le renouvellement et la souscription au contrat avec la Nation. Devant l’afflux de candidatures des derniers jours, y compris celle de l’ancien ministre de la culture, Jean-Jacques Aillagon et de candidats d’autres partis, c’est finalement le président de la République et son Premier ministre qui ont tranché. Et j’ai été retenu.

Comment se présente pour vous l’échéance qui approche ?

Nous sommes 17 en tout. Parmi les candidats, il y en a notamment un qui s’affiche pour le succès de la majorité présidentielle et Florian Philippot, pour le Front National. Pour ma part, je tiens un discours de cohérence. Avec mon comité, nous avons contribué à l'élaboration du programme présidentiel. Nous sommes donc les plus à même de défendre ce programme à l’Assemblée Nationale.

Qu’est ce qui vous a incité à rejoindre ce tout jeune mouvement ?

Je me suis engagé parce que je suis depuis longtemps favorable à une politique de bon père de famille. Je m’explique. Il s’agit de prendre les bonnes idées et les bonnes énergies quelles que soient leurs origines et sans se placer dans des oppositions idéologiques ou dogmatiques ridicules.

Par ailleurs, j’habite un bassin de vie où le Front National a pignon sur rue. Je n’arrive pas à comprendre cet engouement alors que nous sommes à la frontière allemande. Depuis 18 ans, j’explique à mes patients que l’Europe est une bonne chose, que l’on ne peut pas se replier sur soi, que la xénophobie est inacceptable.

J’ai adhéré à « En Marche » parce que ce mouvement défend aussi ces deux idées fortes.

DÉCOUVREZ LES CHIRURGIENS-DENTISTES CANDIDATS AUX LÉGISLATIVES

Fabrice Dassie
4e circ. Paris
PS

Natacha Jacquemard
5e circ. Var
M. progressistes

Philippe Lambillotte
7e circ. Oise
FN

Bruno Paluteau
3e circ. Gironde
FN


Avez-vous déjà eu un mandat électoral ?

Je suis conseiller municipal sans étiquette depuis 3 ans dans une ville de 6900 habitants, à Petite-Rosselle.

Quel accueil avez vous reçu pendant la campagne présidentielle ?

Sincèrement, nous étions partis pour préparer 2022 ! L’accueil a été très favorable au démarrage puis plus compliqué quand l’affaire Fillon a éclaté. Cette affaire a de nouveau semé le doute sur les personnes qui s'engagent en politique alors que la confiance commençait à être rétablie. Mais le contact a toujours été chaleureux avec les concitoyens.
J’avais commencé par fédérer un groupe d’amis autours de moi. Puis il y a eu un effet boule de neige. Aujourd’hui nous sommes 150. Concrètement, nous avons travaillé au début sur les restitutions « terrain » de la grande marche, puis sur les synthèses, sur les propositions et sur les priorités. De ces retours est sorti le programme présidentiel communiqué au mois de mars. Nous sommes alors partis sur le terrain.

Le programme santé du candidat Emmanuel Macron interroge dans la profession. Qu’en pensez vous ?

Je précise avant tout que le règlement arbitral n’est pas du tout le fait d’Emmanuel Macron. Le candidat s’est engagé, pas seulement dans le dentaire, à ce qu’il n’y ait pas de décision prise sans mener des concertations larges. Dans les échanges que j’ai eu avec En Marche, mon action a toujours été de dire exactement ce qu’est l’exercice dentaire car il reste aujourd’hui encore mal connu. J’ai aussi fait attention à ce que les techniciens et experts qui entourent l’équipe en campagne aillent vers ceux qui sont vraiment représentatifs de notre société, du terrain, c’est-à-dire vers nos représentants syndicaux. Cela a abouti à une réunion entre les instances d’En Marche et les syndicats. On peut déplorer que les professionnels n’adhèrent pas en nombre suffisant aux syndicats. Cela leur donnerait peut être un peu plus de poids.

Comment sera financée la prise en charge à 100% des prothèses ?


Emmanuel Macron a clairement dit qu’il demanderait aux assureurs de faire un effort.
Pour moi, le discours est simple. En Allemagne, la prévention est 10 fois mieux faite qu’en France, le besoin en prothèse est inférieur, notamment parce qu'on risque le déremboursement si on ne va pas chez le dentiste tous les six mois, et parce qu'il il y a des hygiénistes. En Marche s’est engagé à entreprendre un dialogue, et à favoriser la prévention dans tous les domaines.

Continuerez vous à exercer si vous êtes élu ?

A priori, je me consacrerai entièrement à mon mandat et ne travaillerai plus au cabinet. Je pense en vendre la moitié à un associé et à me faire remplacer. Pour le moment, une de mes anciennes étudiantes lorsque j’étais assistant hospitalo-universitaire me donne un coup de main dans le cadre d’un contrat de collaboration salarié.

CHRISTOPHE AREND SE MAINTIENT AU SECOND TOUR

Le 11 juin dernier, Christophe Arend a récolté 22,01 % des votes exprimés : il sera donc présent au second tour le 18 juin, face à Florian Philippot qui a rassemblé 23,79 % des voix dans leur 6ème circonscription de Moselle.

Anne-Chantal de Divonne


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