Voyager en lectures avec CdP - L'Amérique des bad boys
 
Voyager en lectures - Jack Black

Un récit incongru mais passionnant dans les pas d'un voleur de l'Amérique du tournant du siècle dernier

07/08/2017

L'Amérique des bad boys

Voyager en lectures 2

Les vacances c’est partir, couper les ponts, se changer les idées… Si CdP continue à vous informer sérieusement cet été, nous savons aussi sortir des sentiers battus et vous proposer quelques lectures qui font voyager ! C’est chaque lundi, jusqu’à la rentrée, sur editionscdp.fr :)

Le plus court chemin entre deux points est la ligne droite, a-t-on appris à l’école… Thomas Callaghan (1871-1932), alias Jack Black, est la preuve que les trajets les plus sinueux sont souvent les plus intéressants. Lorsqu’il publie ses mémoires, il est scénariste pour la MGM, journaliste et archiviste. Pourtant, son surnom est respecté de tous les bagnards des États-Unis, car il a été l’un des plus grands voleurs du début du siècle dernier.

Le récit de sa vie, depuis ses années chez les soeurs jusqu’à son règne dans un pénitencier, il a voulu l’écrire pour dire sa vision de la liberté, de l’anticonformisme et d’une certaine Amérique. Le récit d’une figure qui inspira Kerouac et Burroughs, lequel rédigera une postface à ce volume aussi singulier que son auteur, heureusement reproduite en fin d’ouvrage.

Vous aimez les bons vieux Western, la conquête de l’Ouest et Billy the Kid ? Ou simplement, vous êtes curieux et aimez vous laisser porter ?
Ce petit bijou en écrin noir et argent (car en plus d'être bon à lire, il est beau à voir) redécouvert par les singulières éditions Monsieur Toussaint Louverture, vous portera à travers une Amérique incomparable, crue et disparue, qui explique beaucoup des États-Unis actuels. Un récit époustouflant, un livre unique.

Et pour vous mettre en appétit, rien de moins que les mots de l'un des traducteurs (avec Jeanne Toulouse), Thomas Vinau, saisi par la première lecture de Personne ne gagne : « Lorsque j’ai découvert Personne ne gagne (…), je suis redevenu le gamin de douze ans qui scotchait devant les westerns de Sergio Leone ou les bandes dessinées de Blueberry. Je suis redevenu l’adolescent qui hurlait Papillon lorsqu’il s’échappait du bagne : « Bande d’enfoirés, je suis toujours vivant !  », qui résistait aux coups de fouet de Christian Fletcher sur le Bounty, ou qui coupait les parcmètres à la pince-monseigneur la nuit comme Luke la main froide. Je suis redevenu le jeune homme qui s’embarquait avec Achab, s’insurgeait avec Jules Vallès, se défonçait avec William S. Burroughs, montait dans les bus des Merry Pranksters ou prenait la route avec Jack Kerouac. J’étais là, couché quelque part en train de tourner les pages, et je me suis retrouvé avec le goût de la poussière du wagon de marchandises dans la bouche, avec la goutte de sueur du cambrioleur sur le front, avec le double de clés d’un monde clandestin, inconnu, interdit. »

Alors, prêts à sauter dans le train en marche ?


  • Jack Black, Personne ne gagne, ed. Monsieur Toussaint Louverture, Bordeaux, 480p. 11,50€.
    Préface de Thomas Vinau, Postface de William S. Bourroughs, complétés d'un article de Jack Black " Qu'est-ce qui cloche chez les honnêtes gens " et de l'analyse de Donald Kennison " Jack Black, écrivain cambrioleur "

Orianne Hurstel

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