Recherche clinique
 
Enquête de mai

17/05/2018

Recherche clinique

Dépasser le cadre hospitalo-universitaire

La recherche clinique doit entrer dans une nouvelle dimension. Cette évaluation statistique des pathologies, des thérapeutiques et en ce qui concerne l'odontologie, des produits, dispositifs médicaux, médicaments, voire petits ou grands équipements connectés, ne peut plus faire l'économie de l'expérience du praticien.

Étape indispensable dans le développement de nouvelles solutions aux problèmes rencontrés en pratique clinique, elle doit en effet pouvoir s'appuyer sur un autre pilier, le cabinet libéral pour les autres preuves scientifiques qu'il apporte. La recherche clinique consiste par conséquent à donner aux études menées en milieu hospitalo-universitaire, une « légitimité du terrain ». Cette recherche de la preuve scientifique « practice based » permet en effet de démontrer aux praticiens de ville la validité interne de l'étude, celle-ci ayant été réalisée dans des « conditions réelles ». Un argument qui vaut également auprès des organismes payeurs !
Dans ces conditions, il n'est donc aucunement question d'opposer deux mondes – la pratique de ville à celle du milieu hospitalo-universitaire - mais bien de jouer sur la complémentarité des approches, les contraintes temporelles, organisationnelles et financières ainsi que les conditions d'inclusion des patients n'étant pas les mêmes.
Il reste évident que les experts hospitalo-universitaires garderont majoritairement la maîtrise des différentes étapes des projets (rédaction des protocoles, obtention des agréments légaux, respect du cadre réglementaire...), même si les praticiens de ville peuvent intervenir en tant qu'investigateurs et évaluateurs. Du reste, depuis 2011, la recherche clinique en odontologie peut être conduite par des chirurgiens-dentistes.
Autant de raisons pour que la profession s'investisse aujourd'hui dans ces nouveaux champs d'investigation, que les praticiens déjà impliqués n'hésitent pas à qualifier « de terrains d'aventure ». Car l'enthousiasme manifesté lors de leurs retours d'expériences apporte la preuve que cette nouvelle démarche scientifique au cabinet est une source d'enrichissement pour le praticien, son équipe, et leur pratique professionnelle au service du patient.
Une enquête à retrouver dans Clinic du mois de mai.

Marie Luginsland

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