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Pascal Steichen a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Le fondateur des centres Dentexia, mis en liquidation en mars 2016, est soupçonné de pratiques commerciales trompeuses, de fraude fiscale et escroquerie en bande organisée…
Une enquête judiciaire ouverte à Paris en juillet 2016 après les plaintes de patients mal soignés ou abandonnés en cours de traitement a franchi jeudi dernier une étape importante avec la mise en examen et le placement en détention provisoire de Pascal Steichen. Les juges soupçonnent le fondateur de Dentexia de « pratique commerciale trompeuse », « tromperie aggravée », « blanchiment en bande organisée », « banqueroute », « abus de confiance », « abus de biens sociaux », « fraude fiscale » et « escroquerie en bande organisée ». Sont aussi mis en examen et placés sous contrôle judiciaires, son épouse pour « recel d’escroquerie en bande organisée », et le trésorier de l’association pour « tromperie aggravée », « pratique commerciale trompeuse », « blanchiment en bande organisée », « fraude fiscale », « escroquerie en bande organisée » et « complicité de banqueroute ».
Aujourd’hui, 1 553 plaintes d’anciens patients des centres de Dentexia de Paris, Lyon et Chalon-sur-Saône sont enregistrées. Le dossier est instruit par des magistrats du pôle Santé publique à Paris et des juges de la juridiction interrégionale spécialisée de Paris, compétente en matière de criminalité organisée. L’enquête porte à la fois sur les conditions dans lesquelles le modèle économique des centres s’est effondré et sur les défauts dans les soins.
Anne-Chantal de Divonne