Exercice coordonné
 
Coordonne

02/10/2018

Exercice coordonné

Le « oui mais » de l’UNPS

l’Union nationale des professions de santé (UNPS) et l’Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie (UNCAM) mettent la dernière main à un Accord cadre interprofessionnel (ACIP) qui dresse pour 5 ans les grandes lignes de l’interprofessionnalité et des modifications dans la prise en charge des patients.

Ce projet intervient alors que l’exercice coordonné est au cœur du plan « Ma santé 2022 » annoncé par l’exécutif mi-septembre avec notamment la création de 1 000 CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) d’ici à 2022. L’UNPS - qui est le pendant pour les professionnels de santé libéraux de l’UNCAM pour les caisses d’Assurance maladie et de l’UNOCAM pour les complémentaires santé – partage avec l’exécutif la volonté de « tendre vers la généralisation de l’exercice coordonné » mais demande de la souplesse dans la mise en œuvre. Jocelyne Wittevrongel, qui préside l’UNPS explique que son organisation ne veut pas que les professionnels soient « enfermés dans un carcan trop rigide ». Elle se dit convaincue que du lien « indispensable entre la santé, le social, le médico social soit sur un territoire ». Mais demande des étapes. « Un jour les CPTS vont quadriller la France. Mais on ne veut pas une marche forcée et obligatoire pour nous mettre en CPTS d’une manière qui ne nous correspond pas. Il faut laisser aux professionnels de santé le temps de les franchir par des dispositifs plus légers ». L’UNPS s’interroge aussi sur les financements qui vont permettre l’émergence d’initiatives de CPTS. Peu d’ARS se sont encore emparées du sujet.

Avant de finaliser le prochain ACIP, l’UNPS réclame aussi l’ouverture de la télémédecine à tous les professionnels de santé. Elle demande des outils informatiques autres que le DMP pour permettre aux professionnels de santé en exercice coordonné autour d’un patient de communiquer en temps réel.

Le projet d’ACIP a été « bien construit, il a bien évolué mais il reste des points à préciser », conclut Jocelyne Wittevrongel. Lorsque l’UNPS aura signé l’accord, les syndicats de chaque profession de santé se détermineront. Et l’ACIP s’appliquera ou non dans chaque profession, selon la règle de la majorité comme pour la convention.

Anne-Chantal de Divonne


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