DIABÈTE Une meilleure adaptation de la prise en charge ?

« La prise en charge du suivi bucco-dentaire des personnes diabétiques est-elle adaptée ? » s’interrogent Thierry Rocheteau (Irdes) et Sylvie Azogui-Lévy (Université Paris-Diderot, Inserm U1018 CESP), dans le dernier numéro Question d’économie de la santé de l’Irdes (n° 185, mars 2013). 

Malgré les recommandations de la HAS et la prise en charge en ALD (affection de longue durée), les personnes diabétiques consultent moins le chirurgien-dentiste que les personnes sans ALD, remarquent les auteurs. On sait pourtant que la maladie parodontale constitue une des complications du diabète. Et que la prévention des affections dentaires peut avoir un effet bénéfique sur l’équilibre du diabète et la qualité de vie des personnes atteintes. Ce moindre recours au chirurgien-dentiste peut s’expliquer par le fait que cette population souffre d’importants problèmes sociaux et sanitaires qui font que les soins dentaires ne sont pas une priorité. D’après les études, les personnes diabétiques, qui représentent 4,5 % de la population, sont en effet nettement plus défavorisés.

Les auteurs donnent deux pistes d’amélioration. D’une part, ils évoquent une évolution du contenu de la prise en charge par le dispositif des ALD ou une aide à l’accès à une complémentaires de santé pour cette population. Ils citent d’autre part la formation des médecins et des chirurgiens-dentistes pour diffuser et mettre en œuvre les bonnes pratiques en éducation thérapeutique.

L’étude est disponible sur :  http://www.irdes.fr/Publications/Qes2013/Qes185.pdf