Olivier HUE - Clinic n° 10 du 01/11/2010
 

Clinic n° 10 du 01/11/2010

 

INTERVIEW

Conférencier pendant une dizaine d’années, membre du Comité scientifique et secrétaire scientifique à deux reprises, Olivier Hue est aujourd’hui responsable du Comité scientifique de l’ADF 2010. Il propose trois nouveaux types de séances.

Quel a été votre objectif prioritaire pour préparer le programme scientifique de ce congrès ?

Nous avons cherché à ne pas « ronronner » ! Ainsi, nous avons voulu faire évoluer les grandes conférences classiques devant 1 000 personnes, pendant lesquelles les échanges sont obligatoirement limités à 4 ou 5 questions et où, finalement, l’assistance reste très passive. Notre idée a été de traiter plus longuement certains sujets pour les envisager dans leur globalité afin que les participants repartent avec plus d’indications concernant les avantages et inconvénients de tel ou tel système. Dans une autre direction, pour d’autres sujets, nous avons fait appel à un conférencier de grand renom auquel les participants, en nombre limité, peuvent poser toutes les questions qu’ils souhaitent.

Comment ces nouvelles orientations se sont-elles traduites dans le programme ?

Trois nouvelles formules de séances ont été mises en place : « Point sur… », « Rencontre avec… » et « Analyser et améliorer sa pratique ». Une séance classique se compose en principe de 3 conférences de 2 heures et demie. Pour concevoir les séances « Point sur… », nous avons assemblé 2 séances, ce qui totalise 6 conférences autour d’un sujet. « Rencontre avec… » est une séance en petit comité, 40 personnes au maximum. Le conférencier introduit rapidement le sujet et les participants sont invités à poser toutes leurs questions pendant 2 heures et demie. Il est assisté d’un animateur qui lance le débat. Il y a aura 14 rencontres de ce type. Un troisième type de séance mis en place cette année a pour but de former les confrères à la démarche d’évaluation des bonnes pratiques. Nous allons leur montrer comment analyser point par point leur pratique en la comparant aux référentiels validés par la Haute Autorité de santé et actuellement publiés sur Internet. Aujourd’hui, chacun a le droit de s’y intéresser ou non. Mais dans quelques années, l’évaluation de la pratique sera obligatoire. Il est important de se préparer, même si personne ne sait encore comment cette évaluation se déroulera concrètement. À côté de ces nouvelles séances, les grands classiques ont été conservés : ateliers de TP, cours, cycles de formation mono– disciplinaire, cycles d’urgence, démonstrations…

Pour vous, qu’est-ce qu’un congrès réussi ?

Quand les congressistes veulent utiliser ce qu’ils ont appris dès le lundi qui suit la fermeture du congrès. Ils peuvent aussi apprécier d’avoir vu une techno-logie qui les aura fait rêver. Pour nous, organisateurs, le souci est à la fois de ne pas être trop élitistes en proposant des techniques inapplicables dans la plupart des cabinets dentaires et, en même temps, de ne pas tirer la profession vers le bas.

Comment vivez-vous cette responsabilité de directeur scientifique ?

C’est passionnant. Nous avons un outil exceptionnel : le Palais des Congrès, un système audiovisuel extraordinaire, la possibilité de monter le programme scientifique qui nous plaît et cela avec des personnes que nous choisissons… C’est une immense aventure.

Forum

Le forum rassemble des séances ouvertes à tous, tous les jours, pour donner la possibilité de débattre entre confrères sur des thèmes touchant l’exercice. Cette année, 7 thèmes différents sont proposés : la formation continue, le tout nouveau collège des bonnes pratiques, la sécurité sanitaire, les différents modes d’exercice en 2010, la retraite, le réglementaire en radiologie ainsi qu’une tribune littéraire en odontologie.