Comment mieux communiquer avec les autres… et principalement avec les patients - Clinic n° 05 du 01/05/2016
 

Clinic n° 05 du 01/05/2016

 

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Coaching

Denis Sautier  

denissautier@actioncoach.com

Combien de fois peut-on penser : « Je n’arrive pas à proposer mes prestations à mon patient et à lui expliquer pourquoi il doit se faire soigner maintenant » ? Ou : « Il n’a pas accepté mon devis car il est trop cher. » Voici quelques pistes pour mieux communiquer.

Il y a plusieurs raisons à cela et plusieurs études nous donnent des clés pour une bonne communication face à nos patients.

Question de forme

Les trois outils de la communication ont des influences diverses : les mots ne représentent que 7 % du message que nous voulons transmettre alors que la voix et le langage émotionnel en représentent 38 % et le langage corporel 55 %. Il est important d’apprendre à utiliser ces trois outils quand nous communiquons avec les patients. C’est une façon de créer de l’empathie avec eux. Un acte d’achat est fondé sur 20 % de logique et 80 % d’émotions !

Utilisez le mode de communication qui correspond à votre interlocuteur : le mode « visuel » représente 40 % des personnes, le mode « auditif » 20 % et le mode « kinesthésique » 40 %. Un visuel aura besoin de support visuel (photos ou radiographies), alors qu’un kinesthésique sera plus à l’aise avec une approche d’études de cas ou des applications concrètes pour illustrer les principes du traitement. Vous mettrez votre interlocuteur à l’aise et il communiquera plus et mieux avec vous. Par des questions préalables, apprenez à reconnaître le mode de communication de votre patient…

Question de couleur

En 1928, le Dr William Moulton Marston apporte sa principale contribution à la psychologie avec son livre Les émotions des gens normaux dans lequel il élabore la théorie du DISC et son langage. Le Dr Marston définit quatre types comportementaux universels de façon simple : il répartit les gens entre ceux qui pensent que leur environnement est favorable et ceux qui pensent qu’il est défavorable, puis il divise ces deux groupes entre ceux qui pensent qu’ils sont plus forts que leur environnement et ceux qui pensent qu’ils sont moins forts que leur environnement. À chaque type comportemental est associée une couleur (rouge, jaune, vert et bleu) et, grâce à un questionnaire, l’intensité que nous avons pour chacune de ces couleurs et dimensions est définie :

• D, dominance, challenge, comment vous abordez les problèmes et les défis et exercez le pouvoir ;

• I, influence, contacts, comment vous interagissez et cherchez à rallier les autres à votre point de vue ;

• S, stabilité, régularité, comment vous répondez au changement, à la variation et au rythme de votre environnement ;

• C, conformité, contraintes, comment vous répondez aux règles, aux procédures définies par les autres et à l’autorité.

Demandez à votre interlocuteur quelle est sa couleur préférée et vous aurez de bonnes chances de reconnaître son groupe.

Il existe d’autres outils mais ces trois approches sont simples et facilement identifiables. Alors, pour mieux communiquer, soyez un « caméléon », dépensez de l’énergie vous-même pour vous mettre dans le mode de communication de votre patient ou de votre collaborateur et vous serez plus efficace car il dépensera une énergie positive pour vous comprendre.

Reconnaître les modes privilégiés des gens que nous côtoyons nous permet d’accepter cette façon différente d’expérimenter le monde comme une richesse et non pas comme une source de conflits. Alors apprenez à vous connaître en passant des tests…, vous découvrirez les autres !