Étude clinique et radiographique des résultats implantaires obtenus chez des patients non sujets et sujets aux maladies parodontales : étude prospective à long terme - Implant n° 1 du 01/02/2010
 

Implant n° 1 du 01/02/2010

 

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Sébastien MOLKO  

Cette étude évalue les taux de survie d’implants non enfouis avec deux états de surface différents (TPS et SLA) ainsi que leurs paramètres péri-implantaires et radiographiques chez des patients à parodonte non sensible (NSP), chez des patients atteints de parodontite chronique de l’adulte (PAC) ou de parodontite agressive généralisée (GAP).

Au total, 110 patients appartenaient au groupe NSP, 68 patients étaient atteints de PAC et 16 patients étaient atteints de GAP. Un...


Cette étude évalue les taux de survie d’implants non enfouis avec deux états de surface différents (TPS et SLA) ainsi que leurs paramètres péri-implantaires et radiographiques chez des patients à parodonte non sensible (NSP), chez des patients atteints de parodontite chronique de l’adulte (PAC) ou de parodontite agressive généralisée (GAP).

Au total, 110 patients appartenaient au groupe NSP, 68 patients étaient atteints de PAC et 16 patients étaient atteints de GAP. Un total de 513 implants ont été installés et suivis pendant en moyenne 48,1 ± 25,9 mois. Seules des prothèses partielles fixées ont été réalisées. Tous les patients ont été suivis par une maintenance parodontale régulière. Les habitudes tabagiques, les altérations de santé, les indices de plaque, le saignement au sondage (BOP), le type de surface, la densité osseuse, la perte osseuse péri-implantaire visible sur les radiographies et le nombre d’implants perdus ont été notés.

Les taux de survie implantaire dans les groupes PNS et CAP étaient respectivement de 98 et 96 % après 140 mois (non significatif), mais seulement de 80 % après 100 mois dans le groupe GAP (p = 0,0026). Le taux global de perte d’implant a été de 4,7 %, mais de 15,25 % dans le groupe GAP (6/16 patients). La perte d’os marginal moyenne pour tous les implants était de 0,12 ± 0,71 mm en mésial et de 0,11 ± 0,68 mm en distal. La perte osseuse marginale par an était de 0,08 ± 0,31 mm, puis de 0,07 ± 0,3 mm dans le groupe NSP, mais de 0,17 ± 0,2 et 0,17 ± 0,19 mm dans le groupe GAP. Ce n’est que dans le groupe GAP que la perte osseuse était significativement liée au saignement au sondage, à l’âge, à l’inflammation, à la présence de plaque et à la profondeur de sondage. Les implants avec une surface TPS avaient un taux de survie plus faible que les implants à surface SLA (93 contre 97 %, p = 0,06), surtout dans le groupe GAP (80 vs 83 %, p = 0,005). Les habitudes tabagiques n’ont eu une influence importante sur le taux de survie implantaire que dans le groupe GAP (p = 0,07), soit 63 % chez les patients fumeurs contre 78 % chez les anciens fumeurs. Dans l’ensemble, les troubles de santé en général n’ont eu aucune influence significative (p = 0,85), sauf pour le groupe GAP (survie : 71 %). Dans un modèle statistique pour prévoir l’éventualité d’un échec, seuls la classification parodontale (p = 0,012) et le type de surface implantaire (p = 0,027) sont significatifs.

Les patients en bonne santé parodontale et les patients atteints de PAC ne montrent aucune différence dans les paramètres péri-implantaires et les taux de survie implantaire, mais les patients à GAP ont présenté davantage de perte osseuse péri-implantaire et un taux de survie plus faible.

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