Effets des vibrations de tout le corps sur la cicatrisation osseuse péri-implantaire chez le rat

Le but de cette étude était d’évaluer l’effet de vibrations globales sur le corps (WBV) de faible ampleur, à haute fréquence (LMHF), sur la cicatrisation osseuse péri-implantaire et l’ostéo-intégration d’implants dans les tibias de rats.

Un implant en titane sur mesure a été inséré dans la métaphyse proximale du tibia de 42 rats et laissé en cicatrisation pendant 3, 7, 14 et 25 jours. La moitié des animaux ont reçu des vibrations mécaniques LMHF pendant 5 jours par semaine (test), alors que les autres ont servi de témoins. Les WBV se composaient de 15 séquences consécutives de fréquences 12, 20, 30… à 150 Hz, soit 11 minutes par jour. Chacune des 15 séquences a été appliquée pour 2 000 cycles, à une accélération de 0,3 G. Dans le groupe avec une période de cicatrisation de 25 jours, les images TEP (positron émission topographie) ont été prises à – 1 (veille de l’intervention), 3, 5, 7, 10, 14 et 21 jours de cicatrisation, après une injection de fluorure de sodium [18F], un traceur émetteur de positrons. Le ratio de l’activité métabolique (ratio d’absorption) autour des implants a été comparé à un site de référence comme mesure du métabolisme osseux. Le contact os-implant (BIC) et la fraction osseuse péri-implantaire (BF) ont été analysés par des mesures histomorphométriques.

Les moyennes BIC et BF ont été sensiblement influencées par le chargement et le temps de guérison (ANOVA, P < 0,01). Les images PET n’ont pas révélé de différence significative dans les taux de capture entre les implants tests et contrôles.

Les LMHF augmentent de façon significative le BIC et le BF. Les résultats confirment le potentiel de stimulation osseuse de chargement LMHF, par le biais WBV, sur la cicatrisation osseuse péri-implantaire et l’ostéo-intégration.