Limites biologiques du sous-dimensionnement des puits de forage : étude chez la chèvre

L’objectif de cette étude a été d’examiner l’influence des techniques de mise en place d’implants sur la cicatrisation osseuse dans un modèle animal.

Vingt-quatre implants de type vis-cylindrique avec un diamètre de 4,2 mm (Dyna®) ont été installés sur 4 chèvres, en utilisant trois techniques chirurgicales différentes :

(1) forage sous-dimensionné de 5 % en utilisant un diamètre de foret final de 4 mm ;

(2) forage sous-dimensionné de15 % en utilisant un diamètre de foret final de 3,6 mm ;

(3) forage sous-dimensionné de 25 %, en utilisant un diamètre de foret final de 3,2 mm.

Après 3 semaines de période de cicatrisation, la réponse osseuse péri-implantaire a été évaluée histologiquement et le pourcentage de contact os-implant (%BIC) a été calculé.

La nouvelle formation osseuse était plus importante pour les implants placés avec un sous-dimensionnement de 5 % ou de 15 %, en comparaison avec le sous-dimensionnement de 25 %. L’analyse histomorphométrique montre que le pourcentage de BIC était significativement plus important pour les implants insérés avec un sous-dimensionnement de 5 % (47,7 ± 11,1) ou un sous-dimensionnement de 15 % (47,5 ± 9,5) en comparaison avec un sous-dimensionnement de 25 % (32,1 ± 9,7). Aucune différence significative dans le pourcentage de contact os-implant n’a pu être observée entre les sous-dimensionnements de 5 % et de 15 %.

Dans les limites de l’étude présente, on peut conclure que la compression excessive de l’os liée à une différence entre le diamètre de l’implant et le diamètre du foret final dépassant 15 %, peut aboutir à une réponse tissulaire inférieure.