Perte des dents en position mésiale de prothèses implanto-portées : une étude clinique rétrospective - Implant n° 3 du 01/09/2015
 

Implant n° 3 du 01/09/2015

 

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Thierry Neimann  

Cette étude s’intéresse à la perte de dents en situation mésiale et adjacente à des reconstitutions prothétiques supra-implantaires compensant des édentements terminaux unilatéraux mandibulaires.

Un questionnaire a été envoyé à 42 dentistes membres d’un groupe de recherche clinique. Il leur était demandé de fournir des informations sur ces traitements implantaires jusqu’au 31 décembre 2009. Les critères requis étaient les suivants :

– les implants...


Cette étude s’intéresse à la perte de dents en situation mésiale et adjacente à des reconstitutions prothétiques supra-implantaires compensant des édentements terminaux unilatéraux mandibulaires.

Un questionnaire a été envoyé à 42 dentistes membres d’un groupe de recherche clinique. Il leur était demandé de fournir des informations sur ces traitements implantaires jusqu’au 31 décembre 2009. Les critères requis étaient les suivants :

– les implants étaient en situation distale dans des zones édentées unilatérales et terminales à la place de 2 ou 3 dents manquantes ;

– les premières molaires étaient présentes dans tous les autres sextants ;

– il n’y avait pas d’autre zone buccale avec plusieurs dents absentes ;

– il n’y avait pas de connexion des prothèses implantaires aux dents naturelles.

Les dents ont été réparties en dents adjacentes, dents antagonistes, dents antérieures et dents postérieures selon un schéma illustrant leur définition.

Les dents mandibulaires surveillées représentaient 34 premières prémolaires et 123 secondes prémolaires. Ainsi, l’étude a porté sur 157 dents adjacentes, 348 dents antagonistes, 1 380 dents antérieures et 1 964 dents postérieures.

Pendant la période d’observation, d’une durée moyenne de 76,2 mois, il a été observé la perte de 9 dents adjacentes (5,73 % du total de ce type de dents étudiées), 9 dents antagonistes (2,59 %), 3 dents antérieures (0,22 %) et 38 dents postérieures (1,93 %).

Le pourcentage de dents adjacentes perdues a été le plus important (p = 0,002).

Un tableau résume les raisons des pertes dentaires pour chaque groupe (carie, parodontite, fracture radiculaire, autre). Dans cette étude, les fractures radiculaires expliquaient 88,9 % des dents adjacentes perdues dont 50 % étaient dévitalisées.

Les auteurs concluent que les dents adjacentes à des reconstitutions prothétiques supra-implantaires mandibulaires unilatérales compensant un édentement terminal distal d’arcade requièrent une plus grande attention que les autres dents présentes en bouche.

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