Rapport couronne/implant - Clinic n° 07 du 01/07/2011
 

Clinic n° 07 du 01/07/2011

 

Implants

PRESSE INTERNATIONALE

NOTRE SÉLECTION

Contexte

La fiabilité de l’intégration des implants dentaires est désormais démontrée, comme le prouvent leurs taux élevés de survie et de succès. Cependant, les prothèses implanto-portées rencontrent encore des complications biologiques et techniques. En analysant les causes de ces complications, les auteurs ont établi un rapport couronne-implant (C/I) qui correspond à la relation entre la longueur de la restauration prothétique et la longueur de l’implant dans...


Contexte

La fiabilité de l’intégration des implants dentaires est désormais démontrée, comme le prouvent leurs taux élevés de survie et de succès. Cependant, les prothèses implanto-portées rencontrent encore des complications biologiques et techniques. En analysant les causes de ces complications, les auteurs ont établi un rapport couronne-implant (C/I) qui correspond à la relation entre la longueur de la restauration prothétique et la longueur de l’implant dans l’os. Il existe deux types de rapports C/I : un C/I anatomique et un C/I clinique. Dans le rapport C/I anatomique, la limite couronne/implant se situe entre l’épaulement de l’implant et le complexe couronne-pilier. Dans le rapport C/I clinique, la limite couronne-implant est située au niveau de la partie la plus coronaire de l’implant encore ancrée dans l’os. L’occurrence des complications biologiques et techniques en relation avec le rapport C/I des restaurations implanto-portées a été évaluée.

Méthodes

Des études prospectives longitudinales avec un suivi d’au moins 4 ans ont été identifiées sur Medline et par une recherche bibliographique manuelle. Les complications évaluées sont l’échec de l’implant, la perte d’os crestal péri-implantaire, la fracture de l’implant et les complications techniques liées à la composition des implants et de la suprastructure.

Résultats

Seuls deux articles sur les 41 trouvés répondent aux critères d’analyse. Ces études incluent 192 patients en édentement partiel ayant reçu un total de 454 implants. Dans un article, seul le rapport anatomique C/I a été étudié, alors que dans l’autre article les deux rapports, anatomique et clinique, ont été évalués.

Quand le rapport C/I est de 2 ou moins, le taux de survie des prothèses implanto-portées est de 94,1 %. Une étude a montré une augmentation statistiquement significative de la perte d’os crestal autour des restaurations implanto-portées entre celles ayant des rapports faibles et celles ayant des rapports élevés, mais l’autre étude n’a pas identifié une telle corrélation. Une étude a montré que 83 % des restaurations implanto-portées ont des rapports C/I compris entre 1 et 2 mais 7,8 % de celles-ci se sont dévissées et 5,2 % ont eu des fractures de céramique. Il y a eu une fracture d’implant. Cependant, aucune corrélation n’a été identifiée entre la prévalence des complications techniques et un rapport C/I faible ou élevé.

Discussion

Peu de données sont disponibles pour cette analyse, mais il peut en être déduit que les rapports C/I des restaurations implanto-portées n’affectent pas la quantité d’os crestal péri-implantaire perdue. Les taux de survie des implants et les complications techniques n’ont pu être reliés à des rapports C/I précis. n

Intérêt clinique

Il est clair que la perte d’os crestal autour des implants n’est pas liée à une valeur élevée ou faible du rapport C/I. Cependant, il serait utile de pouvoir identifier quels sont les rapports C/I les plus compatibles avec la survie des implants et le développement de complications. Des études complémentaires sont nécessaires.