Final cut

La société allemande Frank Dental recrute ses clients français par téléphone. Cette compagnie, établie à l’extrémité du lac de Tegernsee au sud de Munich, fabrique et vend des fraises et des instruments rotatifs de toutes sortes. Ses fraises transmétal en carbure de tungstène sont emballées en blisters individuels sous forme de rouleau de 100 unités. À usage unique, leur partie travaillante mesure 4 mm de long et 1,2 mm de diamètre, avec un bout arrondi. Leurs 6 lames de coupe sont légèrement obliques.

Efficaces mais pas délicates

Comme la plupart des instruments de cette conception, leur action sur les métaux prothétiques, qu’il s’agisse de nickel-chrome ou d’or, s’accompagne de vibrations plus ou moins désagréables et difficiles à contrôler. On peut également s’en servir pour retravailler des inlay-cores une fois scellés, sans recourir à des instruments plus sophistiqués, réutilisables mais autrement plus coûteux. Car le seul point discutable, c’est que ces fraises transmétal voient leurs performances décliner à vue d’œil. Il en faut parfois plusieurs pour démonter un inlay-core à clavette ou sectionner un bridge en nickel-chrome massif. L’état de surface qu’elles laissent n’est certes pas très lisse, mais qu’importe. On ne s’en sert que pour les tâches ingrates et rudes, pas pour ciseler de la dentelle. Avec un prix d’achat plutôt abordable, elles s’avèrent tout à fait bien placées vis-à-vis d’autres modèles concurrents plus connus, sans parler des fraises réutilisables de grandes marques qui s’essoufflent malgré tout au bout de 3 ou 4 interventions.