Le ministre à la profession - Clinic n° 10 du 01/11/2011
 

Clinic n° 10 du 01/11/2011

 

L’ÉVÉNEMENT

Anne-Chantal de Divonne  

Ce n’est pas si fréquent. Profitant de l’université d’été de la CNSD, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s’est adressé à la profession. À quelques mois des présidentielles, son discours s’est voulu rassurant sur la progression des dossiers.

Le statut des assistantes dentaires ? Il faut retrouver un vecteur juridique qui permette de passer à nouveau devant la représentation nationale le texte « équilibré » qui avait été voté mais écarté par...


Ce n’est pas si fréquent. Profitant de l’université d’été de la CNSD, le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, s’est adressé à la profession. À quelques mois des présidentielles, son discours s’est voulu rassurant sur la progression des dossiers.

Le statut des assistantes dentaires ? Il faut retrouver un vecteur juridique qui permette de passer à nouveau devant la représentation nationale le texte « équilibré » qui avait été voté mais écarté par le Conseil constitutionnel.

Le développement professionnel continu ? Un nouveau projet du décret attendu depuis plus de 2 ans doit être proposé. Xavier Bertrand approuve la parité, demandée par les professionnels de santé dans les instances de décision, entre les représentants de l’Assurance maladie et de l’État, d’une part, et les professionnels de santé, d’autre part.

Les conditions d’exercice ? Les chirurgiens-dentistes sont encouragés à intégrer les maisons de santé pluridisciplinaires qui « incarnent une des images de l’avenir ».

La permanence des soins ? Les propositions de la profession sont les bienvenues pour l’améliorer encore et mieux la faire connaître. Mais il ne s’agit en aucun cas de se calquer sur le système mis en place pour les médecins généralistes et de vouloir maintenir une permanence du vendredi soir au lundi matin.

Les négociations conventionnelles ? C’est de l’intérêt de tout le monde qu’elles commencent. « On a encore le temps de conclure » avant les échéances électorales. Et quelques pistes sont tracées, aller plus loin en matière de prévention ou encore inscrire des soins de parodontologie à la nomenclature.

Au passage, quelques piques sont envoyées. À l’adresse des mutuelles qui accusent le Gouvernement d’être responsable des augmentations de cotisations des adhérents. Les taxes ne représentent pourtant que le tiers de cette progression ! À l’adresse de l’Assurance maladie aussi, qui n’a pas respecté tous les engagements pris par la convention de 2006… Un discours brillant mais qui laisse sur sa faim. Comment sera traitée la demande de réinvestissement de 2 milliards d’euros sur le dentaire demandée par la CNSD ?