Du surfacique à la CAO - Clinic n° 08 du 01/09/2012
 

Clinic n° 08 du 01/09/2012

 

L’ANALYSE

À LA PAGE

Daniel DOT  

L’objectif de ce guide clinique est de dresser un bilan actuel du panorama des techniques de prise d’empreinte en prenant le soin de ne pas développer celles trop peu usuelles. Pour cet exercice, François Descamp a découpé son ouvrage en 6 chapitres courts et faciles à lire grâce à l’utilisation d’un vocabulaire précis et adapté.

Le premier chapitre reprend les notions de base de l’empreinte, des objectifs à atteindre lors de l’enregistrement aux...


L’objectif de ce guide clinique est de dresser un bilan actuel du panorama des techniques de prise d’empreinte en prenant le soin de ne pas développer celles trop peu usuelles. Pour cet exercice, François Descamp a découpé son ouvrage en 6 chapitres courts et faciles à lire grâce à l’utilisation d’un vocabulaire précis et adapté.

Le premier chapitre reprend les notions de base de l’empreinte, des objectifs à atteindre lors de l’enregistrement aux paramètres et contraintes des matériaux quotidiennement utilisés, ce qui donne lieu à un rappel concis et clair de leurs propriétés usuelles.

Le deuxième chapitre dresse les conditions de la réussite de l’empreinte surfacique. Les qualités des porte-empreintes à sélectionner et la mise en œuvre des matériaux, essentiellement les élastomères, sont minutieusement décrites.

L’accès à la limite cervicale et au sulcus par les techniques de déflexion et d’éviction est présenté en reprenant, pour chacune des techniques, les avantages et inconvénients liés à leur mode d’action.

L’empreinte proprement dite est traitée dans les deux chapitres suivants qui se distinguent par la nature du support à enregistrer. L’empreinte classique sur pilier naturel commence par la problématique récurrente entre les indications des empreintes sectorielles et globales. Viennent ensuite les protocoles cliniques des techniques en un seul ou en deux temps illustrés pour les préparations périphériques alors que pour les empreintes destinées aux inlaycores, la technique directe en résine calcinable appliquée directement dans la cavité buccale est rapportée. Un tableau de synthèse des indications conclut cette partie agréablement illustrée.

Les spécificités de l’empreinte en prothèse implanto-fixée sont ensuite développées avant d’aborder les enregistrements en technique directe, c’est-à-dire en emmenant le transfert d’empreinte lors de la désinsertion, ou en technique indirecte ou de repositionnement. La multiplicité des systèmes rend l’exercice difficile. Nous regrettons néanmoins que l’empreinte au plâtre sectorielle ne soit pas décrite.

Le cinquième chapitre intitulé « Après l’empreinte » traite en quelques pages des matériaux d’usage permettant d’enregistrer la relation d’intercuspidie maximale, de la désinfection de l’empreinte et de la conservation des enregistrements.

Cet ouvrage se termine par l’évolution des enregistrements non surfaciques et, qui mieux que François Descamp pouvait apporter une touche vivifiante avec ses propos toujours « décoiffants » sur l’évolution trop timide de la CFAO dans notre milieu professionnel, tout autant pour les chirugiens-dentistes que pour leurs patients ? Les trois grands systèmes d’empreinte optique (Cadent®, Lava® et Cerec®) sont détaillés, ce qui permet au praticien soucieux d’évoluer de mieux comprendre la démarche globale de la conception et fabrication assistée par ordinateur.

Ce guide fournit une vision globale actualisée de la pratique clinique des empreintes en 2012, en faisant cependant l’impasse sur l’ergonomie du poste de travail. Il est dommage que l’auteur ait fait appel presque exclusivement à des références bibliographiques franco­phones : des données bibliographiques constituées d’études in vivo et in vitro récentes et de qualité auraient pu étayer ou relativiser certaines des propositions cliniques présentées.

Pratique de l’empreinte en prothèse fixée. F. Descamp. 144 p. Collection Guide Clinique. Éditions CdP.