La CNSD porte plainte contre Santéclair - Clinic n° 06 du 01/06/2015
 

Clinic n° 06 du 01/06/2015

 

PRATIQUE DE RÉSEAU

ACTU

La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) a saisi l’Autorité de la concurrence le 30 avril pour lui demander de condamner « les agissements » de Santéclair. « Nous avons tenté la voie du dialogue », explique Catherine Mojaïsky en indiquant que malgré la charte de bonnes pratiques signée par les partenaires conventionnels depuis deux ans, « rien ne change et les remontées du terrain sont désespérées, des confrères perdent des patients....


La Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) a saisi l’Autorité de la concurrence le 30 avril pour lui demander de condamner « les agissements » de Santéclair. « Nous avons tenté la voie du dialogue », explique Catherine Mojaïsky en indiquant que malgré la charte de bonnes pratiques signée par les partenaires conventionnels depuis deux ans, « rien ne change et les remontées du terrain sont désespérées, des confrères perdent des patients. Les réseaux sont légaux depuis la loi Leroux, mais pas à n’importe quel prix », ajoute la présidente de la CNSD.

C’est donc la solution de la plainte contre Santéclair qui a été retenue. « Même si je désapprouve le fait d’adhérer à ces réseaux non négociés - un risque pour les confrères -, il me semble que plutôt que de s’en prendre à eux, il vaut mieux s’attaquer au vrai problème ». Et le syndicat en détaille deux.

Il reproche à Santéclair de pratiquer « une distorsion de concurrence ». Alors que la publicité est interdite aux chirurgiens-dentistes, la plateforme qui n’est pas assujettie à cette interdiction en « fait bénéficier les chirurgiens-dentistes de son réseau ». Le second grief de la CNSD concerne la manière d’analyser les devis. Santéclair « appelle les patients pour essayer de les orienter vers un praticien du réseau. Le seul critère de réorientation est le tarif. Ils n’ont aucun devis de comparaison mais affirment au patient qu’en allant chez un praticien du réseau, ils paieront moins cher. Mais il y a différents niveaux de qualité. Qu’est-ce qui garantit que le travail sera identique ? », interroge la présidente de la CNSD.