Le point sur le burning mouth syndrome - Clinic n° 05 du 01/05/2013
 

Clinic n° 05 du 01/05/2013

 

PATHOLOGIE

Tony PRUD’HOMME*   Benjamin GOULON**   Assem SOUEIDAN***   Sylvie DAJEAN-TRUTAUD****   Zahi BADRAN*****  


*Docteur en chirurgie dentaire, attaché hospitalier
Département de pédodontie, faculté de chirurgie dentaire, 1 place Alexis-Ricordeau, 44042 Nantes cedex 1
**Docteur en chirurgie dentaire
Département de parodontologie
***PU-PH
Département de parodontologie
****MCU-PH
Département de pédodontie, faculté de chirurgie dentaire, 1 place Alexis-Ricordeau, 44042 Nantes cedex 1
*****AHU
Département de parodontologie

À la croisée de la médecine bucco-dentaire, de l’oto-rhino-laryngologie et de la chirurgie dentaire, le burning mouth syndrome (BMS), ou glossodynie, est une affection relativement peu connue qui se manifeste par des douleurs du type brûlures au niveau de la cavité buccale sans signes cliniques ou biologiques. Son étiologie reste incertaine et est le sujet de nombreuses recherches dans des directions tout aussi diverses. Cet article présente un résumé des données les plus récentes concernant cette pathologie.

Le burning mouth syndrome (BMS), ou glossodynie, est une affection peu connue qui se manifeste par des douleurs et une sensation de brûlure de la muqueuse buccale en l’absence de signes cliniques ou biologiques associés. Cette pathologie peut également être retrouvée dans la littérature médicale sous l’appellation de stomatodynie. Son étiologie reste mal connue et est le sujet de nombreuses recherches.

L’estimation de la prévalence de la glossodynie réalisée dans les différentes études met en avant une grande variabilité allant de 0,7 à 4,6 % suivant les auteurs. L’absence de critères de diagnostic stricts pourrait expliquer en partie cette grande variabilité.

La symptomatologie déroutante, qui peut être confondue ou mêlée avec celle d’autres affections de la muqueuse buccale, entraîne un nomadisme médical important pour des patients à la recherche de réponses de la part des professionnels de santé qui ne peuvent pas toujours les leur apporter, que ce soit par manque de connaissances sur le sujet ou en raison de la difficulté à diagnostiquer et à traiter cette affection.

Ce travail a pour objectif de faire une mise au point sur la glossodynie.

Signes cliniques

À partir des enquêtes épidémiologiques, nous avons recensé les caractéristiques communes présentées par une majorité de patients atteints de glossodynie.

Le profil type des sujets est le suivant [1-3] :

• sexe féminin ;

• âge compris entre 50 et 60 ans ;

• présence de troubles psychosociaux.

Il faut souligner que le diagnostic positif de la glossodynie est complexe car il est fondé exclusivement sur les symptômes et non sur les signes cliniques, qui sont absents. De plus, les différents symptômes rattachés à la glossodynie se manifestent rarement simultanément chez les mêmes patients. Parmi ces symptômes, on retrouve :

• une douleur, principalement du type brûlure, bilatérale et symétrique, qui affecte généralement les deux tiers antérieurs, la pointe et la face dorsale de la langue. Dans la majorité des cas, elle suit une évolution d’une durée moyenne de 3 ans et demi, mais elle peut se prolonger jusqu’à 12 ans. [3-5] ;

• une altération du goût [6, 7] ;

• une sensation de sécheresse buccale. Toutefois, de nombreuses études ont démontré que la sécrétion de flux de salive restait inchangée [8, 9].

Classification

Barker et Savage ont suggéré, en 2005 [10], une définition plus précise de la glossodynie : « C’est une dysesthésie de la muqueuse buccale sans cause organique détectable. » De nombreux critères diagnostiques ont été proposés pour une classification des différents types de la glossodynie, sans qu’un consensus universel ne puisse être retrouvé dans la littérature médicale.

La plus citée de ces classifications reste celle fondée sur l’étiologie de la glossodynie. On la retrouve fréquemment dans les études traitant du sujet [2-4, 10-16]. Elle propose une séparation, sur une base étiologique, de la glossodynie en deux parties formant deux sous-groupes d’une seule « entité pathologique » [3] (fig. 1). On a, d’une part, les glossodynies secondaires qui sont la conséquence de pathologies locales ou systémiques et, d’autre part, les glossodynies primaires dont l’étiologie demeure encore actuellement mal comprise. Ces dernières portent le nom de « vraies » glossodynies ou encore de glossodynies idiopathiques [3]. Les auteurs de cette classification considèrent donc que les glossodynies primaires sont les seules à correspondre à la définition et que les glossodynies secondaires vont regrouper des diagnostics différentiels. Toutefois, toujours selon Scala et al. [3], certaines glossodynies secondaires continuent de présenter la même symptomatologie après la prise en charge de leur étiologie initiale. Elles sont alors reclassées en glossodynies primaires (tableau 1).

Diagnostics étiologiques

L’analyse de la littérature médicale permet de distinguer, d’une part, les causes locales et systémiques, qui sont des étiologies de glossodynie en cours d’investigation, et, d’autre part, les causes psychologiques et l’aspect idiopathique, qui sont des étiologies de glossodynie confirmées.

Ce sont donc toutes des causes potentielles de glossodynie puisqu’elles ne présentent pas de signes cliniques et de laboratoire spécifiques.

En ce qui concerne les causes locales, on retrouve les parafonctions et les tics qui peuvent être à l’origine de douleurs orofaciales comparables à celles de la glossodynie [13, 17].

Pour les causes systémiques, on peut citer les problèmes endocriniens tels que des altérations des papilles gustatives ou encore des pathologies thyroïdiennes, de possibles altérations neurologiques telles qu’une altération de la corde du tympan ou encore des facteurs nutritionnels du type carences [2, 5, 6, 12, 18-20].

Les causes psychologiques sont les étiologies le plus souvent retrouvées dans les diverses publications sur le sujet. Elles sont associées à la glossodynie dans de nombreuses études, mais la relation précise unissant ces facteurs ainsi que l’existence d’une éventuelle prédisposition à la glossodynie restent obscures. Il semble que des pathologies générales comme les troubles gastro-intestinaux et la fatigue chronique, associées à des troubles psychologiques (cancérophobie, dépression, anxiété) et à des expériences de vie traumatisantes puissent être des facteurs de risque de glossodynie et elles induiraient une certaine susceptibilité à la glossodynie [5, 10, 21].

Enfin toutes les glossodynies pour lesquelles ­aucune étiologie n’a été proposée ou suspectée sont à considérer comme étant idiopathiques.

Traitement

Le traitement de la glossodynie diffère suivant non seulement les étiologies évoquées mais aussi la définition que les auteurs donnent de la pathologie. Nous avons essayé de faire une synthèse des prises en charge retrouvées dans la littérature médicale en restant cohérents avec les critères diagnostiques les plus reconnus. Dans cette partie, seule sera abordée la prise en charge de la glossodynie primaire et non celle de la glossodynie secondaire dont le traitement passe par la prise en charge de la pathologie locale et systémique associée.

Avant de prendre en charge une glossodynie, il est nécessaire d’établir un historique de la douleur du patient (type des douleurs, évolution, causes et modes de survenue…), puis vient l’examen clinique détaillé au cours duquel on cherchera notamment de possibles diagnostics différentiels [3, 12, 18].

On s’oriente vers un diagnostic positif après ces deux temps en ayant écarté les autres causes possibles des symptômes décrits par le patient.

Au cours de l’entretien avec le patient, on insiste bien sur le caractère bénin de la pathologie et sur la difficulté de sa prise en charge. La mise en avant de la composante psychologique du syndrome, si elle est acceptée par le patient, peut être d’une grande aide dans l’acceptation et l’efficacité de la prise en charge [3, 10, 12, 16, 18].

Le traitement pharmacologique est associé à une aide psychologique. Il ne faut pas perdre de vue que lors de la prise en charge, la qualité de vie du patient doit être régulièrement mesurée à l’aide d’une échelle visuelle analogique (EVA) et si possible toujours par le même opérateur pour mettre en évidence l’effet du traitement et l’ajuster si néces­saire. Il est à noter que, le diagnostic positif étant difficile, le traitement, s’il est efficace, sert en partie à le confirmer [21].

Les molécules évoquées pour le traitement d’une glossodynie sortent du cadre habituel de prescription des chirurgiens-dentistes, elles seront en général administrées par des spécialistes (stomatologues ou chirurgiens-dentistes spécialisés en dermatologie buccale). Aussi, même si les chirurgiens-dentistes sont le plus confrontés à cette pathologie et qu’ils ont la charge de la détecter, ils devront en général orienter leurs patients vers ces spécialistes.

En ce qui concerne le traitement pharmacologique, on retrouve dans la littérature scientifique (tableau 1) :

• des antidépresseurs tricycliques [2, 18, 19] (inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine) tels que l’amitriptyline, la nortriptyline, l’amisulpiride, la paroxétine, la sertraline ou encore la trazodone sous forme systémique. Des études ont été conduites sur les quatre dernières molécules et les résultats sont positifs avec effets secondaires, ou nuls ;

• des psychotropes [16, 18, 19] du type clonazépam, même si le chlordiazépoxide est évoqué. Leur administration systémique ou topique présente des résultats positifs, les auteurs préférant généralement la forme topique ;

• des antiépileptiques [19] comme la gabapentine de façon systémique, qui ne semble pas améliorer la situation ;

• des analgésiques [2, 19] tels que la benzidamine systémiquement ou la lidocaïne utilisée localement, aucun des deux n’apportant d’amélioration ;

• l’acide alpha-lipoïque [22-24], antioxydant neuroprotecteur qui protège les cellules nerveuses des dégâts causés par les radicaux libres. Son utilisation n’apporte pas d’amélioration significative ;

• d’autres molécules comme la capsaïcine [2, 19], qui ont été étudiées mais qui présentent des effets secondaires marqués malgré l’amélioration qu’elles semblent apporter.

Discussion

L’analyse des différentes études permet de constater que des critères diagnostiques stricts ont rarement été utilisés, ce qui semble avoir entraîné une surestimation de la prévalence de la glossodynie [1-3, 10, 33].

L’étiologie de cette pathologie demeurant mal connue, de nombreux traitements ont été proposés, ainsi que des protocoles de prise en charge mais aucun de ces derniers ne semble faire l’unanimité.

Comme l’a montré la méta-analyse réalisée par Zakrewska et al. [26], les études concernant le traitement de la glossodynie, notamment celles citées précédemment, souffrent généralement de faiblesses méthodologiques, en particulier de l’absence de groupe témoin, de critères d’inclusion universels ou encore d’effectifs faibles. C’est une difficulté inhérente à la pathologie en raison du petit nombre de patients atteints et de la difficulté à les diagnostiquer.

La prise en charge psychologique du patient s’avère nécessaire dans tous les cas, quelle que soit la forme qu’elle prend, accompagnée ou non d’un traitement pharmacologique [15, 23, 34]. Le clonazépam utilisé de façon topique semble jusqu’ici le meilleur moyen de traiter les causes de la pathologie. Globalement, le but de cette prise en charge est de faire prendre conscience aux patients des causes psychologiques de leurs symptômes. Dans cette approche, ceux-là sont encouragés à explorer le fait que leur corps pourrait réagir douloureusement à des événements auxquels ils ne peuvent ou ne veulent pas se confronter. En France, cette prise en charge par un psychologue pourrait être remplacée par le recours à des centres antidouleur [15, 23, 34].

Toutefois, les traitements qui s’appuient sur une prise en charge psychologique semblent apporter une amélioration significative au patient, et ce dans toutes les études traitant du sujet. En ce qui concerne les traitements pharmacologiques, les résultats sont plus mitigés, même si certaines prises en charge, notamment celle à base de traitement topique par clonazépam, semblent présenter une efficacité certaine.

Conclusion

Il paraît clair que des critères diagnostiques plus rigoureux doivent voir le jour par le biais des organismes étatiques de santé, sous la forme d’une définition stricte et universelle de la glossodynie, afin de permettre aux auteurs de ne plus chercher dans des directions trop différentes.

La glossodynie demeure, sur la base de la littérature actuelle, une pathologie d’étiologie inconnue, ses critères diagnostiques et sa prise en charge restant encore à codifier.

Si le diagnostic de glossodynie doit pouvoir être fait par tout chirurgien-dentiste, la prise en charge et le traitement, notamment l’utilisation de substances psychoactives, doivent être réalisés par un praticien habilité. Aussi, s’il est sûr que l’appui d’un psychologue ou d’un psychiatre sera nécessaire, le chirurgien-dentiste doit adresser son patient à un confrère compétent dans ce domaine ou à un stomatologue. Il est en effet préférable que le patient n’ait qu’un seul interlocuteur au cours de la prise en charge, notamment pour la reproductibilité des évaluations de la douleur.

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