Le même en mieux

Je vous reparle de ce composite déjà présenté ici il y a quelque temps parce que son seul défaut notable, une viscosité un peu élevée, vient aujourd’hui d’être corrigé. La version initiale, plutôt ferme, était intéressante pour des démonstrations spectaculaires de sculptures occlusales sur YouTube, mais présentait un réel inconvénient dans la vraie vie. Au niveau des dents antérieures, il est toujours plus confortable d’insérer le matériau sans forcer, avec l’assurance de ne pas inclure de bulles d’air dans la cavité.

Un composite trop compact exige non seulement d’être foulé avec un instrument ad hoc mais également d’utiliser au préalable un flow pour une restauration sans faille.

Un modelage plus facile

Ce n’est désormais plus nécessaire avec le nouvel Amelogen®, plus souple et plus moelleux qu’avant. Cette souplesse est également appréciable au niveau postérieur car le matériau se tient encore très bien en place, sans s’effondrer. La présentation en seringue convient parfaitement à l’élaboration des reliefs cuspidiens par apports successifs. Préconisée par les maîtres du genre, cette méthode fonctionne bien à condition de prendre tout son temps.

Le conditionnement en capsules est plus pratique, plus rapide, mais permet moins aisément de réaliser ces chefs-d’œuvre invisibles obtenus par stratification. À ce propos, l’Amelogen® Plus réussit à disparaître totalement lorsque l’on sait combiner les bonnes épaisseurs de dentine opaque et d’émail translucide.

Bien connaître les teintes

En effet, les teintes dentine de ce composite m’ont semblé plus denses que celles d’autres marques. Le A3 est plus jaune que plusieurs autres concurrents de même teinte. Du coup, l’utilisation d’émail sous forte épaisseur assure un rendu final plus naturel. L’utilisation d’un teintier personnel, réalisé avec le composite lui-même, peut s’avérer une aide précieuse pour obtenir les meilleurs résultats. Pour le reste, on appréciera toujours autant l’astucieuse petite croix qui sépare les quartiers de produit lorsque l’on visse le piston de la seringue : cela permet de prélever une petite quantité de matériau d’une manière très précise et confortable. Il faut, en revanche, recapuchonner à chaque fois la seringue car le reste du composite, exposé trop longtemps à la lumière ambiante, peut facilement durcir avant la fin de l’intervention. L’éventail des teintes disponibles, les seringues de seulement 2,5 grammes qui évitent le gaspillage, la fourniture de gel de mordançage, d’adhésif Peak® Universal Bond et de PermaSeal®, sur un présentoir en plastique transparent, forment un ensemble très complet permettant au nouvel utilisateur de réussir pratiquement tous ses cas du jour au lendemain.