Un immense apport pour l’exercice - Clinic n° 10 du 01/11/2015
 

Clinic n° 10 du 01/11/2015

 

Le numérique

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Pourquoi avez-vous choisi le thème du numérique ?

Depuis des années on en parle dans les couloirs de l’ADF. Il fallait marquer le coup. Les confrères savent que le tiers des séances du congrès porte sur le numérique et ses implications. L’objectif est de leur faire prendre conscience de l’intérêt de ces techniques (l’empreinte optique, l’impression numérique…), de leur immense apport pour l’exercice et de la nécessité de les appréhender.

Comment ces...


Pourquoi avez-vous choisi le thème du numérique ?

Depuis des années on en parle dans les couloirs de l’ADF. Il fallait marquer le coup. Les confrères savent que le tiers des séances du congrès porte sur le numérique et ses implications. L’objectif est de leur faire prendre conscience de l’intérêt de ces techniques (l’empreinte optique, l’impression numérique…), de leur immense apport pour l’exercice et de la nécessité de les appréhender.

Comment ces techniques bouleversent l’exercice ?

Il y a d’abord un bouleversement lié aux nouvelles techniques elles-mêmes qu’il faut apprendre à utiliser. Avoir recours à l’empreinte optique ne se fait pas du jour au lendemain ! Un autre bouleversement, que les confrères ont je crois bien intégré, est l’utilisation du numérique comme outil de communication. Avec les tablettes et les logiciels de simulation, les praticiens peuvent expliquer à leurs patients comment sera leur bouche après l’intervention. Une bonne simulation permet d’éviter tout malentendu. Les praticiens sont souvent très au courant des applications. Je pense qu’ils ont même un rôle important à jouer dans la demande d’applications auprès des fournisseurs. Mais je voudrais aussi attirer leur attention sur un troisième aspect, le bouleversement du rapport entre le praticien et le patient. Aujourd’hui, le rapport est entre celui qui sait et celui qui ne sait pas. Le numérique inverse cette relation pyramidale.

Comment cela ?

Avec le Web et les réseaux sociaux, le patient peut se faire une idée assez précise de ce qu’il veut et il n’est plus disposé à accepter d’emblée la proposition de son chirurgien-dentiste. Le praticien va devoir s’adapter, accepter que son patient intervienne beaucoup plus dans la décision du traitement. Il n’aura plus tout à fait la main. Et c’est sans doute l’évolution la plus difficile à accepter. Mais à lui de tirer profit de la situation, par exemple, en incitant son patient à consulter son site sur lequel il aura mis tous les renseignements. Dans l’hôtellerie, aujourd’hui ce sont les sites de notation et les commentaires qui guident les choix. Les notations arriveront aussi chez nous. Je ne dis pas que c’est normal ; je dis que c’est inéluctable. Ces évolutions sont je pense plus difficiles à intégrer que les techniques elles-mêmes dont les praticiens restent maîtres.