Une paire gagnante

Comme un fait exprès – à moins qu’il ne s’agisse d’une coïncidence, mais je n’y crois pas vraiment –, voici que Dentsply sort à son tour, en même temps que son ceram.x® universal, un nouveau système de finition des composites. Comme ses concurrents, celui-ci est constitué de deux disques de silicone semi-?rigide de deux granulométries différentes. L’un pour le dégrossissage, l’autre pour le polissage. Mais la présentation des ceram.x® gloss n’est pas la même. Les disques sont montés sur un petit mandrin pour contre-angle en plastique et vendus, non pas sous forme d’assortiments de 4 ou 6, mais en 2 boîtes séparées de 30 instruments chacune.

Packaging réussi

Vu le prix du pack, à peine le triple de celui des assortiments de seulement 4 unités, on peut estimer l’ensemble particulièrement attractif. Ces instruments seraient-ils par hasard à usage unique ? L’exécution entièrement en plastique pourrait le laisser croire. Après essai, j’ai constaté qu’ils résistaient parfaitement aux traitements répétés en autoclave sans la moindre altération et conservaient leur efficacité après de nombreuses utilisations. C’est que le matériau qui les constitue est relativement rigide. Les disques sont de petite taille – 11 mm de diamètre – et n’existent que dans cette dimension, tout à fait satisfaisante même pour les faces vestibulaires des incisives centrales. Ils présentent quelques reliefs en surface, mais moins caractérisés que ceux de leurs concurrents, semblables aux brins d’une brosse, moulés dans la masse. Les disques ayant tous les deux la même couleur mastic, c’est celle du mandrin qui permet de les distinguer : bleu pour la finition, blanc pour le polissage.

Très bonnes performances

À l’usage, les premiers s’avèrent un poil plus agressifs que d’autres systèmes, permettant d’effacer les traces de fraisage au diamant à grains fins et d’obtenir des surfaces lisses et satinées. Un usage un peu plus appuyé atténue vraiment les reliefs et finit pas modifier les volumes si l’on insiste trop longtemps. Prudence donc : mieux vaut les utiliser avec parcimonie après avoir parfaitement défini la forme de la restauration. Le second disque est beaucoup plus doux. Au bout de quelques secondes, il produit un effet de brillantage extrêmement net, largement équivalent, voire supérieur, à celui des disques jetables en plastique abrasif souple de la plus fine granulométrie. Et cela sans aucune trace parasite. Le résultat est très satisfaisant, mais un tout petit cran en dessous de ce que l’on obtient avec d’autres marques concurrentes. Devant d’aussi belles performances, je regrette toujours que les fabricants ne nous proposent pas de pointes montées équivalentes pour traiter les versants cuspidiens des molaires et prémolaires, même si l’on peut estimer moins utile le polissage extrême des restaurations postérieures.