« Le CLESI, ça suffit ! » - Clinic n° 04 du 01/04/2014
 

Clinic n° 04 du 01/04/2014

 

L’événement

ANNE-CHANTAL DE DIVONNE  

Et rebelote. La profession a ressorti banderoles, sifflets et haut-parleurs.

Un an après la manifestation de Toulon, les chirurgiens-dentistes en blouses blanches se sont de nouveau donné rendez-vous ce 14 mars pour battre le pavé parisien sous un soleil radieux, dans une ambiance sonore et bon enfant. Le but est toujours le même : la fermeture du CLESI. La tête du cortège ne change pas. Derrière la banderole « Pessoa/CLESI doit fermer, les chirurgiens-dentistes...


Et rebelote. La profession a ressorti banderoles, sifflets et haut-parleurs.

Un an après la manifestation de Toulon, les chirurgiens-dentistes en blouses blanches se sont de nouveau donné rendez-vous ce 14 mars pour battre le pavé parisien sous un soleil radieux, dans une ambiance sonore et bon enfant. Le but est toujours le même : la fermeture du CLESI. La tête du cortège ne change pas. Derrière la banderole « Pessoa/CLESI doit fermer, les chirurgiens-dentistes mobilisés », toutes les composantes de la profession sont représentées. De l’Ordre aux syndicats en passant par les étudiants et les universitaires, à l’unisson la profession dénonce un centre qui, depuis novembre 2012, forme selon ses propres critères des étudiants pour devenir chirurgiens-dentistes. Le CLESI, « c’est la règle de l’opacité et de l’ambiguïté », résume le président de l’Ordre, Christian Couzinou. Tandis qu’Alexandre Hajjard, président de l’UNECD, dénonce une « école privée qui échappe à tout contrôle ministériel » et qui contourne le numerus clausus.

Alors que le cortège s’ébranle, les deux tutelles, les ministères de l’Enseignement supérieur et de la Santé, ont déjà assuré que la loi qui encadre les études de santé pourrait enfin être appliquée. La publication de l’arrêté tant attendu est prévue pour le début du mois d’avril. Le succès de cette bataille contre le CLESI et d’autres formations qui voudraient voir le jour semble donc en bonne voie.

Il reste qu’aux frontières de l’Hexagone, le contournement du numerus clausus continue. Plus du cinquième des nouveaux inscrits au tableau de l’Ordre l’an dernier étaient diplômés hors de France. Et ce nombre devrait continuer de progresser avec l’inscription croissante de Français diplômés en Belgique, en Roumanie ou encore en Espagne. À l’heure de la liberté de circulation en Europe, il est grand temps de poser publiquement le débat sur la régulation des professionnels de santé et de se demander comment faire évoluer le numerus clausus.