Fin des programmes de sensibilisation en milieu scolaire - Clinic n° 09 du 01/10/2014
 

Clinic n° 09 du 01/10/2014

 

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Pressée de faire des économies, l’Assurance maladie a supprimé le budget destiné à l’accompagnement du programme M’T dents en milieu scolaire pour les trois prochaines années à compter de cette rentrée. Quelque 2,5 millions d’euros permettaient de mener des actions d’éducation à la santé bucco-dentaire auprès de 250 000 enfants.

« Pour un gouvernement qui veut lutter contre les inégalités en santé, ce n’est pas un bon signal. Tout le monde s’accorde...


Pressée de faire des économies, l’Assurance maladie a supprimé le budget destiné à l’accompagnement du programme M’T dents en milieu scolaire pour les trois prochaines années à compter de cette rentrée. Quelque 2,5 millions d’euros permettaient de mener des actions d’éducation à la santé bucco-dentaire auprès de 250 000 enfants.

« Pour un gouvernement qui veut lutter contre les inégalités en santé, ce n’est pas un bon signal. Tout le monde s’accorde à dire que l’école est le lieu où l’on peut délivrer des messages aux enfants qui justement ne fréquentent pas les cabinets dentaires. Nous avons du mal à comprendre. Il y a un décalage entre les discours et les actes », s’insurge la présidente de l’Union française de santé bucco-dentaire (UFSBD), Sophie Dartevelle, en faisant référence au projet de loi de santé qui identifie la prévention et la promotion de la santé auprès des jeunes comme un moyen indispensable de soutien des jeunes pour l’égalité des chances en santé.

L’Assurance maladie assure de son côté qu’elle continuera à mener des actions de sensibilisation ciblées auprès d’un nombre restreint d’enfants scolarisés dans des zones défavorisées. Ce programme concerne environ 10 classes par département.

« Trop, c’est trop », s’élève la Confédération nationale des syndicats dentaires (CNSD) qui estime qu’il n’est « plus acceptable que certains Français se retrouvent, faute d’incitation ou d’accompagnement, avec un état bucco-dentaire dégradé. Même les bénéficiaires de la CMU-C, qui bénéficient d’une prise en charge totale, ne viennent pas à temps se faire soigner pour éviter des atteintes irréversibles », relève le syndicat.