Gestion d’un cas complexe en traumatologie

Léa, âgée de 17 ans, est tombée accidentellement du 4^e étage d’un balcon lors d’une fête d’anniversaire. Hospitalisée, sans perte de connaissance, elle ne présente que des fractures au niveau maxillo-facial (fracture bifocale à la mandibule) (^fig. 1) et des multiples plaies de la face. Au niveau denture, les 4 incisives permanentes maxillaires sont avulsées et la 23 est fracturée (^fig. 2). Ses parents demandent une restauration esthétique provisoire pour qu’elle puisse reprendre une vie sociale rapidement.

Prise en charge thérapeutique

Les douleurs au niveau buccal sont importantes et rendent difficile une prise d’empreinte. Léa présente également une inflammation importante au niveau gingival. Elle venait de terminer un traitement orthodontique et portait une gouttière de contention maxillaire. Il est décidé d’utiliser le moulage de fin de traitement pour réaliser une gouttière opaque durant la cicatrisation (Erkodent).

Séquences thérapeutiques

Après thermoformage (^fig. 3), le film de protection est enlevé (^fig. 4) et la gouttière est remplie de résine (Unifast™, GC) au niveau des 4 incisives maxillaires manquantes. La gouttière est ensuite rebasée dans les secteurs postérieurs avec une résine (Soft-Liner, GC) (^fig. 5). La gouttière est polie et ajustée en bouche (^fig. 6 et ⁷).

Suivi dans le temps

Au bout de 3 semaines, la 23 est dépulpée, une empreinte est prise pour la réalisation d’une prothèse adjointe partielle (PAP) (^fig. 8).

Le jour de la pose de celle-ci, une couronne provisoire est réalisée sur la 23 puis un inlay-core dans un second temps.

Deux ans plus tard, 2 implants sont posés (BIOMET 3i XIFOSS 410) et une prothèse implanto-portée de 4 dents est réalisée 6 mois plus tard ainsi qu’une couronne céramo-métallique sur la 23 (^fig. 9 à ¹²).

Alternatives thérapeutiques

Un bridge conventionnel de canine à canine ou une prothèse squelettée amovible restent possibles.