Où positionner le scialytique ? - Clinic n° 10 du 01/10/2016
 

Clinic n° 10 du 01/10/2016

 

ERGONOMIE

David BLANC  

Notre position est gouvernée par ce que l’on cherche à voir. L’éclairage est donc un élément indispensable de notre ergonomie.

Le nombre de manipulations du scialytique dans une journée est incalculable. Les conséquences sont multiples, d’abord sur les mouvements extrêmes que réalise votre épaule pour amener la main vers la poignée, ensuite sur le risque de contamination croisée malgré ses nettoyages réguliers.

Nous manipulons régulièrement le scialytique car nous n’avons ?jamais la bonne position, le bon angle de vue. Il a beau être réglable dans tous les sens, il n’est ?jamais là où il faut. À l’identique, du reste, de nos units : plus c’est réglable, plus c’est « déréglable » !

Souvent, nous cherchons à positionner le scialytique en éclairage direct des dents maxillaires (fig. 1). Or il est impossible, de cette façon, de voir le fond d’une cavité avec les ombres portées des dents. C’est une habitude qu’il va falloir abandonner.

Comment font les praticiens qui utilisent des loupes avec éclairage interpupillaire ? Comment font les praticiens qui travaillent sous microscope ? Est-ce qu’ils projettent en avant leur éclairage pour éclairer en direct les dents ? Non.

Ce flux lumineux éclaire en direct les dents mandibulaires et, en indirect, les dents maxillaires via le miroir.

Sans aide optique, il va falloir reproduire ce flux lumineux en positionnant l’éclairage au-dessus de sa tête, légèrement en arrière et sur le côté droit pour les droitiers. Il faut le placer le plus loin possible afin d’éviter de le toucher avec la tête et le flux lumineux doit raser le front (fig. 2).

Dans l’idéal, nous pouvons envisager de positionner deux scialytiques - un de chaque côté de notre tête - afin d’éviter les ombres de celle-ci, des mains et des instruments (fig. 3).

Pour éviter d’avoir à régler en permanence ce scialytique, il est impératif que tous nos patients aient la tête au même endroit, sur la têtière. Il ne doit y avoir aucun réglage dans le sens horizontal de cette têtière. Le patient doit s’installer de lui-même, la tête sur la têtière, le reste du corps (assise et jambes) devant pouvoir être allongé indifféremment en fonction de sa taille (fig. 4).

L’éclairage étant assez loin, la zone éclairée est large et réglée, bien sûr, sous le niveau des yeux. Ensuite vous pouvez tourner la tête du patient d’un côté ou de l’autre en fonction de la dent à traiter : la zone à observer sera toujours éclairée sans avoir à déplacer le scialytique.

Si tous vos patients ont la tête au même endroit, vous n’aurez plus jamais à toucher votre éclairage, il sera réglé une bonne fois pour toutes.