Il a pris du muscle - Clinic n° 03 du 01/03/2017
 

Clinic n° 03 du 01/03/2017

 

Phoenix MD (Elsodent)

NOUVEAUX PRODUITS

J’AI ESSAYÉ

Une résine bis-acryl pour la confection de bridges et couronnes provisoires au fauteuil, de viscosité plus élevée que ses concurrentes, avec un éventail d’utilisations encore plus étendu.

Le Français Elsodent vient de sortir un nouveau composite bisacryl – précisément à base d’urethane dimétacrylate – pour la confection des bridges et couronnes provisoires. Celui-ci est délivré en cartouches à compartiments symétriques, comme celles pour silicone à empreinte, ce qui permet d’utiliser le pistolet d’auto-mélange habituel et non un modèle spécifique comme l’imposent plusieurs produits de ce type.

Plus ferme à l’extrusion

Conservant l’essentiel des caractéristiques du Phoenix précédent, le MD est doté d’une viscosité plus élevée présentant quelques avantages au plan pratique : il peut être utilisé, plus facilement que n’importe lequel de ses concurrents, pour confectionner en bouche des couronnes, voire des onlays provisoires sans empreinte préalable.

On dépose directement le produit sur la dent préparée, grâce à un embout intrabuccal identique à celui pour silicone light. Le matériau, suffisamment épais, tient en place sans s’affaisser, permettant de réaliser rapidement des coiffes qu’il suffit de retravailler à la fraise pour obtenir le résultat souhaité. Sa relative fermeté rend l’extrusion un peu plus difficile, mais plus pratique à contrôler. Le produit durcit en une minute. Même en technique d’auto-moulage, il est préférable de ne pas dépasser ce temps de prise et retirer l’empreinte dès que possible. Si par hasard la résine a coulé entre les dents voisines, l’ensemble reste assez souple pour sortir aisément à l’aide de pinces à mors plats sans se fracturer.

Film gras insignifiant

Immédiatement après la prise, la dureté du matériau est tout à fait acceptable pour une couronne unitaire. Mais elle se révèle un peu faible pour un bridge.

Mieux vaut donc attendre 5 à 6 minutes avant de solliciter la prothèse : au bout de ce laps de temps, il n’y a plus rien à craindre. Le Phoenix MD colle à lui-même en cas de manque, ce qui n’est pas le cas de tous les composites bis-acryl. Le rebasage est donc possible avec le même produit, ou comme pour les autres, à l’aide de composite fluide photopolymérisable, malgré un film gras, ou couche d’inhibition de surface, quasi inexistant. Un matériau dont les indications sont donc plus étendues que celle du Phoenix initial, même si j’apprécierais encore deux choses, peut-être pour un produit à venir : une viscosité encore supérieure rendant le modelage en bouche plus facile en cas de bloc technique, et une opacité un peu plus importante pour masquer les dentines sombres ou les inlay-cores métalliques au niveau antérieur.

Pour l’heure, l’aspect du Phoenix MD est plus que satisfaisant dans la majorité des cas, et seuls des esprits chagrins ou particulièrement exigeants comme le mien, y trouveront quelque chose à redire.

+

• Pistolet universel

• Meilleur contrôle de l’extrusion

• Viscosité plus élevée permettant la « bloc-technique »

• Légère élasticité immédiatement après la prise

• Film gras insignifiant

• Rebasage possible

-

• Dureté initiale un peu faible

PRIX DE VENTE RECOMMANDÉ

• 118 € la cartouche de 50 mL et embouts mélangeurs.