Bridge en e. max(r) 35-37 sur dents pulpées - Clinic n° 05 du 01/05/2017
 

Clinic n° 05 du 01/05/2017

 

VU PAR LES INTERNES

Coralie BURLE*   Elisabeth LEIZE**  

Une patiente de 66 ans consulte pour le remplacement de 36 (fig. 1). Les 35 et 37 sont porteuses de volumineuses restaurations à l’amalgame. Le traitement implantaire étant refusé, l’indication d’un bridge sur dents pulpées est posée. Le bridge est réalisé en CFAO directe en une seule séance au fauteuil. L’e.max(r) (Ivoclar Vivadent), vitrocéramique enrichie en disilicate de lithium, possède une résistance à la flexion...


Une patiente de 66 ans consulte pour le remplacement de 36 (fig. 1). Les 35 et 37 sont porteuses de volumineuses restaurations à l’amalgame. Le traitement implantaire étant refusé, l’indication d’un bridge sur dents pulpées est posée. Le bridge est réalisé en CFAO directe en une seule séance au fauteuil. L’e.max(r) (Ivoclar Vivadent), vitrocéramique enrichie en disilicate de lithium, possède une résistance à la flexion de 360 MPa, qui permet de l’indiquer dans les restaurations postérieures plurales d’un intermédiaire. Les préparations corono-périphériques (fig. 2) ont été réalisées dans une séance précédente et la temporisation s’est faite par des provisoires réalisées en automoulage. Une biocopie des provisoires (35-37) est faite afin de servir de repère pour la restauration future (fig. 3). Après poudrage (CEREC Optispray, Sirona), les empreintes des préparations (fig. 4), de l’antagoniste et du mordu vestibulaire sont réalisées. Les étapes de conception assistée par ordinateur (CAO : logiciel CEREC bluecam, Sirona) – corrélation des modèles et recalage du mordu occlusal (fig. 5), détermination du plan d’occlusion (fig. 6) définition de l’axe d’insertion, création du die numérique et tracé des limites (fig. 7) – se succèdent et aboutissent à la modélisation d’une pièce dont la forme peut être modifiée par l’opérateur (points de contact proximaux et occlusaux, embrasure, anatomie) (fig. 8). Du fait des propriétés mécaniques du matériau utilisé, les zones de connexion sont obligatoirement plus larges pour une pièce en e.max(r) (16 mm2) (fig. 9) que pour bridge céramo-métallique (9 mm2). La pièce est alors usinée dans un bloc d’IPS e.max(r) B32 de teinte A3 LT (fig. 10) (teintier e.max(r), Ivoclar Vivadent). La pièce est essayée et l’intermédiaire mis en forme manuellement (fig. 11 et 12), puis elle est maquillée à l’aide de stains (maquillants intensifs) et de shades (maquillants dentinaires). La cuisson, en une seule étape, se fait par un processus de cristallisation (fig. 13), pendant 18 minutes à 850 °C, sous vide et sans infiltration. Après refroidissement, la pièce peut être collée (Multilink(r), Ivoclar Vivadent), la limite cervicale polie et l’occlusion ajustée. L’intégration occlusale se fait à J + 5. (fig. 14).

En conclusion

Les récentes techniques de CFAO permettent la réalisation d’éléments prothétiques de petite et moyenne étendue, directement au cabinet dentaire, offrant ainsi au patient et au praticien une durée de temporisation réduite.

À lire

Jaisson M, Felenc S. Occlusion et CFAO. La CFAO appliquée. Paris : Espaceid, 2014;37-45.

Bennasar B, Raynal J, Fages M. CFAO directe et séance unique en pratique quotidienne. La CFAO appliquée. Paris : Espaceid, 2014;37-45.