Influence des adhésifs universels sur la réparation d’une zircone
PRESSE INTERNATIONALE
L’ESSENTIEL
La réparation à l’aide d’un composite de la couche cosmétique en céramique d’une restauration en zircone, si elle est possible, constitue une solution à faible coût et ne nécessite qu’une séance. Mais le mordançage à l’acide fluorhydrique avant le collage du composite est inefficace sur la zircone. Des primaires contenant un monomère de phosphate de 10-méthacryloyloxydécyle dihydrogène (MDP) ont été utilisés pour promouvoir l’adhésion entre le composite et la...
La réparation à l’aide d’un composite de la couche cosmétique en céramique d’une restauration en zircone, si elle est possible, constitue une solution à faible coût et ne nécessite qu’une séance. Mais le mordançage à l’acide fluorhydrique avant le collage du composite est inefficace sur la zircone. Des primaires contenant un monomère de phosphate de 10-méthacryloyloxydécyle dihydrogène (MDP) ont été utilisés pour promouvoir l’adhésion entre le composite et la zircone. Le Z-PRIME™ Plus (ZPP, Bisico) semble être le plus efficace d’entre eux. Mais de nouveaux systèmes universels ou multimodes (qui peuvent être utilisés soit après application d’un gel de mordançage, soit directement en automordançants) à base de MDP n’ont jamais été comparés au ZPP. Cette étude tente d’analyser l’influence de ces primaires sur la résistance au cisaillement du collage des composites à la zircone en utilisant deux nouveaux adhésifs multimodes contenant du MDP : l’ALL-BOND UNIVERSAL™ (Bisico) et le Scotchbond™ Universal (3M ESPE).
Matériel et méthode
L’étude utilise 60 blocs de zircone abrasés à la poudre d’oxyde d’alumine. Chaque système de primaire/adhésif multimode est appliqué selon les recommandations du fabricant : 1 couche de ZPP sans photopolymérisation ; 1 couche de ZPP photopolymérisée ; 2 couches de ZPP non photopolymérisées ; 2 couches de ZPP photopolymérisées et, enfin, l’ALL-BOND UNIVERSAL™ et le Scotchbond™ Universal. Deux couches successives de composite de 1,5 mm d’épaisseur sont appliquées et photopolymérisées. Les spécimens sont soumis aux tests de résistance au ?cisaillement. La fracture est classée soit en fracture adhésive, soit en fracture mixte quand elle intéresse à la fois l’interface adhésive et la masse du composite.
Résultats et discussion
Les valeurs moyennes des résistances au cisaillement se situent entre 19,3 MPa pour le groupe ZPP-1 et 34,9 MPa pour le groupe Scotchbond™ Universal. Elles sont les plus élevées avec Scotchbond Universal™, ALL-BOND UNIVERSAL™ et ZPP-2 photopolymérisé. Les 3 groupes qui montrent les valeurs les plus faibles sont ZPP-1, ZPP-1 photopolymérisé et ZPP-2 non photopolymérisé, et 100 % de leurs fractures sont des fractures adhésives. De telles fractures sont également observées dans les groupes qui donnent les valeurs de résistance au cisaillement les plus élevées. Pour 40 à 50 % des spécimens, les fractures sont de type mixte (cohésives et adhésives).
L’ESSENTIEL
La céramique feldspathique cuite sur zircone est largement utilisée et les réparations intrabuccales de cette couche cosmétique à l’aide d’un composite sont un défi important pour le chirurgien-dentiste. L’abrasion de la surface de zircone avec une poudre d’alumine de 50 µm ne suffit pas à rendre cliniquement acceptables les collages des composites sur la zircone. Différents systèmes adhésifs ont été proposés pour établir une union chimique avec la zircone. Selon les résultats de cette étude in vitro, les résistances des collages entre les deux matériaux sont affectées par le protocole d’application du primaire pour zircone. Le ZPP (Z-PRIME™ Plus, Bisico) doit être appliqué en deux couches et photopolymérisé pour produire les résistances les plus élevées. Des nouveaux adhésifs multimodes contenant du MDP (phosphate de 10-méthacryloyloxydécyle dihydrogène) comme l’ALL-BOND UNIVERSAL™ (Bisico) et Scotchbond Universal™ (3M ESPE) sont plus simples d’utilisation et efficaces pour accomplir un collage entre un composite et la zircone. Les systèmes adhésifs à base de MDP ont montré une stabilité à long terme dans plusieurs études, en particulier dans les collages à la dentine. L’absence de thermocyclage dans cette étude constitue une de ses limites.