L’ange Edmond, notre sauveur ! - Clinic n° 08 du 01/09/2013
 

Clinic n° 08 du 01/09/2013

 

L’ANALYSE

À LA PAGE

Marc APAP  

Finis les praticiens paternalistes imposant leur savoir à des patients conciliants et dociles. Pour survivre aujourd’hui, le chirurgien-dentiste doit devenir un conseiller en santé bucco-dentaire qui fournisse, en plus de prestations techniques irréprochables, la meilleure qualité de service possible.

Cet ouvrage est le 2nd tome d’une série de 2 guides consacrés à la Gestion globale du cabinet dentaire. Le 1er traitait de l’organisation technique, celui-ci présente l’organisation interne, le management et l’ergonomie. Edmond Binhas est pratiquement le seul survivant, dans notre pays, de cette classe de consultants en organisation des cabinets dentaires qui ont eu leur heure de gloire dans les années 2000.

Des conseils de bon aloi

S’il perdure aujourd’hui, c’est certainement parce qu’il est chirurgien-dentiste comme nous et connaît de l’intérieur les problèmes de la profession. Mais aussi parce que sa démarche éthique et profondément sincère l’éloigne de la cohorte des « coaches » en tout genre et de leurs dérives commerciales. Son attitude pondérée lui a permis de s’imposer auprès d’un nombre impressionnant de praticiens libéraux confrontés à des situations qu’ils avaient du mal à surmonter tout seuls. Ferme et souple à la fois, c’est la marque de fabrique d’Edmond, qu’il décline sous différentes facettes dans son concept de Flexigestion®. Il faut dire que l’enseignement universitaire ne prépare aucunement à la gestion de l’entreprise « cabinet dentaire ». Si malgré vos efforts votre clientèle diminue régulièrement, si vous croulez sous le nombre de patients sans augmenter vos bénéfices, si vos relations avec votre personnel ou simplement vous-même vous empêchent de vous épanouir pleinement, le bon docteur Binhas est là pour vous aider !

Trois volets d’égale importance

Le livre se compose de 3 parties : les systèmes organisationnels techniques (gestion du temps, des rendez-vous et politique financière), les systèmes humains (communication, recrutement et management de l’équipe, qualité de service en dentisterie, présentation des plans de traitement) et le bien-être du praticien et de l’équipe (pathologies musculo-squelettiques et prévention du stress physique et mental). Selon leur degré de connaissance et leur implication dans ces divers domaines, certains y découvriront de nombreuses informations utiles, d’autres glaneront quelques « trucs » à mettre immédiatement en pratique, d’autres enfin,n’y apprendront à peu près rien qu’ils ne sachent déjà, soit qu’ils auront déjà lu cela dans des ouvrages spécialisés ou dans la presse professionnelle, soit tout simplement parce qu’une quantité de recommandations ne sont que des remarques de bon sens.

De tout, trop peu

Il ne faut cependant pas minimiser l’effort de synthèse de notre confrère : même si l’ouvrage ne compte que 170 pages, il est suffisamment dense pour aborder une foule de sujets variés. Abordés, certes, mais rarement en profondeur. Car aucun n’est véritablement détaillé au point de fournir les clés nécessaires à débloquer les situations difficiles : on dit ce qu’il faut faire, pourquoi il faut le faire, mais pas précisément comment le faire. Bref, à moins de partir de zéro sans la moindre piste ou idée, le lecteur restera souvent sur sa faim. Une chose est sûre cependant : la lecture de ce livre est un préalable indispensable pour tous ceux qui voudraient « faire Binhas » : pour une somme modique, il donne une idée précise des sujets développés et du travail à accomplir au cours du cycle de formation et d’expertise-conseil (consulting), autrement plus coûteux, que propose l’auteur dans sa structure. Il peut également révéler aux autres le besoin, l’envie ou l’inutilité de sauter le pas. Un investissement finalement très rentable !