Influence de l’infrastructure sur la répartition des contraintes dans les bridges tout céramique - Implant n° 2 du 01/05/2010
 

Implant n° 2 du 01/05/2010

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry NEIMANN  

Cette étude s’intéresse à l’influence de la conception et de la composition chimique de l’infrastructure d’un bridge de 4 éléments en zircone sur la répartition des contraintes lors de charges appliquées expérimentalement. Un modèle d’élément fini en 3 dimensions d’un bridge s’étendant de la première prémolaire maxillaire gauche jusqu’à la deuxième molaire maxillaire gauche a été conçu. Les structures le supportant ont été modélisées sous 4...


Cette étude s’intéresse à l’influence de la conception et de la composition chimique de l’infrastructure d’un bridge de 4 éléments en zircone sur la répartition des contraintes lors de charges appliquées expérimentalement. Un modèle d’élément fini en 3 dimensions d’un bridge s’étendant de la première prémolaire maxillaire gauche jusqu’à la deuxième molaire maxillaire gauche a été conçu. Les structures le supportant ont été modélisées sous 4 versions :

– pour la version 1, les dents piliers et les alvéoles étaient connectées de façon rigide et étaient conçues dans un alliage de nickel chrome ;

– la version 2 proposait le même matériau, mais les dents présentaient une résilience dans leur connexion à l’alvéole ;

– pour la version 3, l’alliage de nickel chrome a été remplacé par du polyuréthane pour l’alvéole et les dents piliers ;

– la version 4 a reproduit une situation anatomique avec un ligament parodontal, une alvéole faite d’os spongieux et une dent pilier en dentine.

Une force occlusale de 1 630 newtons était appliquée sur les crêtes marginales des pontiques ; les plus hautes tensions ont été localisées dans le châssis, sous la connexion entre la deuxième prémolaire et la première molaire, pour des niveaux de charges variant entre 289 et 633 MPa selon la version. Un support résilient pour les dents piliers a abouti aux tensions maximales au sein de la structure. On peut conclure que le choix du matériau pour les dents piliers et leur environnement ainsi que leur type de support ont significativement influencé le stress généré dans le bridge lors des tests in vitro. Pour se rapprocher de la réalité, ce type de bridge devrait être supporté par des dents piliers en matériau modérément rigide comme le polyuréthane dans l’étude, enchâssées dans une alvéole avec une forme de résilience. D’un point de vue clinique, le risque d’échec augmentera avec une résilience accrue des dents piliers si les contacts occlusaux concernent la connexion des deux pontiques plutôt que les piliers eux-mêmes.

Les conclusions de cette étude s’appliquent certainement aux traitements prothétiques supra-implantaires avec une variété de matériaux et de composants associés aux divers systèmes implantaires.

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