Prothèse amovible supra-implantaire à la mandibule avec 10 ans de suivi : coopération du patient et maintenance prothétique - Implant n° 4 du 01/11/2010
 

Implant n° 4 du 01/11/2010

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry NEIMANN  

Cet article rapporte et synthétise les données cliniques observées sur une cohorte de patients ayant reçu des prothèses supra-implantaires de type overdenture. Entre 1984 et 1997, des patients consécutifs édentés ont été traités dans un service hospitalier universitaire par des prothèses amovibles supra-implantaires, fixées sur les implants au moyen de barres ou de boules d’ancrage. Une maintenance régulière a été organisée avec au moins un ou deux rendez-vous programmés...


Cet article rapporte et synthétise les données cliniques observées sur une cohorte de patients ayant reçu des prothèses supra-implantaires de type overdenture. Entre 1984 et 1997, des patients consécutifs édentés ont été traités dans un service hospitalier universitaire par des prothèses amovibles supra-implantaires, fixées sur les implants au moyen de barres ou de boules d’ancrage. Une maintenance régulière a été organisée avec au moins un ou deux rendez-vous programmés chaque année. L’assiduité aux rendez-vous de contrôle et les patients perdus de vue ont été analysés à partir des données personnelles historiques de chaque patient.

La maintenance prothétique, les rebasages, les réparations et la réalisation de nouvelles prothèses ont été listés. Un catalogue des complications des systèmes d’attachement a été dressé séparément.

Entre 1984 et 2008, 147 patients ayant reçu un total de 314 implants ont été suivis pendant au moins 10 ans. En 2008, 101 patients pouvaient toujours être convoqués tandis que 46 n’ont pas pu être contrôlés pour différentes raisons. Les patients ont respecté les contrôles avec un pourcentage d’assiduité élevé de l’ordre de 90 %. Concernant les prothèses, 80 % d’entre elles ont toujours été fonctionnelles. On peut considérer que la maintenance prothétique a été faible sur une aussi longue période alors que les patients ont vu en moyenne un chirurgien-dentiste et un hygiéniste 2,4 et 1,5 fois par an respectivement. Quand cette dernière était nécessaire, la restauration des prothèses a été confiée à des étudiants en odontologie, ce qui demandait davantage de temps et de rendez-vous. Concernant les complications des systèmes de rétention, la majorité des problèmes ont été le remplacement des parties femelles des attachements, la réparation de barres, ou le changement de boule d’ancrage. La fréquence d’ennuis et de maintenance prothétique nécessaire avec les boules d’ancrage a été plus importante que pour les systèmes avec barres. Au total, 22 patients sont passés des boules d’ancrage à un système de rétention avec barre. Les barres rondes avec clip de 9 autres patients ont été remplacées par des barres rigides en U.

Pour les auteurs, cette étude sur une longue période montre l’intérêt du traitement des édentements par des prothèses amovibles supra-implantaires avec une maintenance régulière et programmée. Ces traitements concernent souvent des patients âgés avec un risque statistique élevé de les perdre de vue tout en sachant qu’une maintenance régulière s’impose pour ce type de traitement.

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