Mise en place immédiate des implants dans la région molaire : facteur de risque pour les échecs précoces - Implant n° 2 du 01/05/2012
 

Implant n° 2 du 01/05/2012

 

REVUE DE PRESSE

Sébastien Molko  

L’objectif de cette étude a été d’identifier les facteurs de risque d’échec précoce d’implants immédiatement placés après extraction d’une molaire associée à trois techniques de régénération osseuse ;

82 patients (44 femmes et 48 hommes, âge moyen 50 ans, 35 fumeurs et 57 non-fumeurs) ayant besoin d’un implant unitaire pour remplacer une molaire ont été inclus. Après pose de l’implant, les patients ont été randomisés à l’un des trois groupes de...


L’objectif de cette étude a été d’identifier les facteurs de risque d’échec précoce d’implants immédiatement placés après extraction d’une molaire associée à trois techniques de régénération osseuse ;

82 patients (44 femmes et 48 hommes, âge moyen 50 ans, 35 fumeurs et 57 non-fumeurs) ayant besoin d’un implant unitaire pour remplacer une molaire ont été inclus. Après pose de l’implant, les patients ont été randomisés à l’un des trois groupes de traitement pour la reconstruction osseuse des défauts péri-implantaires restants : os autologue en copeaux (AB), membrane Ossix (OM) ou combinaison de AB et de OM. Les implants ont été placés en nourrice et, après 4 mois de cicatrisation, une chirurgie pour connecter le pilier de cicatrisation est réalisée. Les implants avec une déhiscence sur plus de deux sites (mésial, distal, vestibulaire, lingual) conjointement avec plus de 50 % des spires implantaires visibles, sont jugés comme des échecs. Une série de simples analyses de régression ont été effectuées pour identifier les facteurs de risque de l’échec entre les variables indépendantes suivantes : le sexe, le statut tabagique, le niveau de plaque, le saignement au sondage, la présence de fistule, la raison de l’extraction, la moyenne de taille initiale du défaut péri-implantaire, le groupe de traitement, la longueur de l’implant, la déhiscence osseuse vestibulaire (BBD), la déhiscence des tissus mous et l’infection ;

15 implants ont échoué avant la mise en place du pilier de cicatrisation (13 déposes car répondant aux critères d’échecs et 2 implants non ostéo-intégrés). Le groupe de traitement n’a eu aucune incidence en cas d’échec. Les facteurs de risque d’échec étaient : fumer plus de 10 cigarettes par jour (OR = 9,29 ; intervalle de confiance [CI] = 1,21 - 71,16), BBD (OR = 11,43 ; CI = 1,34 - 97,74) et infection (OR = 36,7 ; CI = 2,75 - 489,31).

Les implants placés immédiatement après l’extraction d’une molaire ont été associés à un risque élevé d’échec. Il n’y avait pas de différence dans les taux d’échec entre les trois techniques de reconstruction osseuse.

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