Une nouvelle technique pour le traitement des mandibules sévèrement atrophiées
 

Implant n° 4 du 01/11/2013

 

REVUE DE PRESSE

Chirurgie

Léna Messica  

Le but de l’étude est de présenter une nouvelle technique pour la restauration de mandibules sévèrement atrophiées qui pourrait éviter les reconstructions par chirurgie avancée. Les résorptions sévères à la mandibule ont été traitées suivant une approche conservatrice. Une nouvelle technique de forage et une régénération osseuse guidée verticale ont été réalisées pour poser des implants extra-courts afin de potentialiser l’os présent au-dessus du canal mandibulaire....


Le but de l’étude est de présenter une nouvelle technique pour la restauration de mandibules sévèrement atrophiées qui pourrait éviter les reconstructions par chirurgie avancée. Les résorptions sévères à la mandibule ont été traitées suivant une approche conservatrice. Une nouvelle technique de forage et une régénération osseuse guidée verticale ont été réalisées pour poser des implants extra-courts afin de potentialiser l’os présent au-dessus du canal mandibulaire. Un protocole de mise en charge progressive a été suivi pour la réadaptation prothétique avec des prothèses transvissées. Pendant la période de suivi, les complications chirurgicales, les échecs prothétiques, la perte osseuse marginale et la survie des implants ont été contrôlés. L’approche conservatrice décrite était efficace sur les patients avec une hauteur osseuse résiduelle au-dessus du canal mandibulaire qui était souvent inférieure ou égale à 6 mm. Aucun signe de paresthésie ou de blessure de nerf n’a été détecté pendant la période d’observation. Cent quatorze implants extra-courts ont été posés chez 72 patients, avec une période moyenne de suivi de 26 mois après la pose des implants. Le taux de survie des implants était de 98,2 %. La perte osseuse proximale a été limitée à 1 mm et l’analyse détaillée de facteurs influençant la perte osseuse a indiqué que l’augmentation du diamètre de l’implant était associée à une perte osseuse moins importante. Aucune complication prothétique n’a été observée dans cette étude. Cette approche moins invasive a permis une réadaptation orale réussie chez des patients avec des mandibules sévèrement atrophiées. La mise au point d’approches conservatrices diminue le risque d’échec chirurgical et permet de réduire le coût, la durée et la complexité de la chirurgie.

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