Remplacement d’une canine de lait maxillaire chez une jeune patiente de 22 ans - Implant n° 3 du 01/09/2014
 

Implant n° 3 du 01/09/2014

 

PAS À PAS

Présentation du cas

Hervé Bouchet  

Exercice exclusif en parodontologie et implantologie
Attaché à l’UF d’implantologie de Lyon
6, rue Lesdiguières
38000 Grenoble

L’édentement unitaire antérieur est une situation délicate à gérer sur le plan esthétique. Cette difficulté apparaît dès le choix du moyen de temporisation.

La mise en charge immédiate d’un implant unitaire en zone esthétique a trouvé ses indications dans le fait de supprimer au plus tôt la prothèse amovible du patient.

Le choix de la mise en charge immédiate s’avère encore plus judicieux quand on doit extraire, implanter immédiatement et temporiser dans...


L’édentement unitaire antérieur est une situation délicate à gérer sur le plan esthétique. Cette difficulté apparaît dès le choix du moyen de temporisation.

La mise en charge immédiate d’un implant unitaire en zone esthétique a trouvé ses indications dans le fait de supprimer au plus tôt la prothèse amovible du patient.

Le choix de la mise en charge immédiate s’avère encore plus judicieux quand on doit extraire, implanter immédiatement et temporiser dans la même séance : en effet, le patient arrive chez le praticien avec une dent fixe et souhaite bien entendu repartir aussi avec une dent fixe (et non pas avec une prothèse amovible).

Ainsi, on peut proposer soit un bridge collé (avec tous ses inconvénients : risque de décollage, complexification des étapes de prothèse sur implant), soit une mise en charge immédiate (avec comme limite la bonne compréhension du patient qui ne doit pas appuyer sur cette dent pendant toute la phase d’ostéo-intégration).

Pour idéaliser l’esthétique de la dent transitoire, on peut aller encore plus loin en proposant de modifier la dent naturelle du patient pour la connecter directement à l’implant dans la même séance que l’extraction-implantation. Le patient repart immédiatement avec sa propre dent, celle avec laquelle il vit depuis de nombreuses années, connectée à l’implant placé dans l’alvéole d’extraction. Ainsi, il n’y a pas de problème de forme ou de teinte.

Dans le cas clinique présenté dans cette rubrique, il s’agit d’une jeune patiente de 22 ans en bonne santé, non fumeuse, travaillant dans un bar-restaurant de montagne. Le motif de sa consultation est de remplacer, avant le début de la saison de ski, sa canine de lait maxillaire gauche mobile par un implant. Les dents voisines étant saines, l’indication de l’implant est validée. Toutes les explications sont données à la patiente sur les différentes solutions pour gérer la phase transitoire à la suite de l’extraction de la 63… Sa décision est claire : pas de prothèse amovible, à nous de trouver une solution.

Le cas va donc être traité par extraction-implantation et mise en charge immédiate de sa propre dent.

L’examen de base en implantologie orale est la radiographie panoramique dentaire. Celle-ci permet d’avoir une vue d’ensemble des dents et des maxillaires (Fig. 1). Un bilan photographique est réalisé pour analyser avec précision la forme des dents et l’état du parodonte afin d’estimer l’environnement global des futurs tissus perimplantaires (Fig. 2 à 4).