Évaluation de la corrélation entre la densité osseuse et la stabilité implantaire par tomographie numérique et analyse de la fréquence de résonance sur cadavres frais - Implant n° 2 du 01/05/2015
 

Implant n° 2 du 01/05/2015

 

REVUE DE PRESSE

Recherche

Léna Messica  

En raison des procédés de mise en charge immédiate, les cliniciens doivent examiner les questions de stabilité primaire de l’implant avant de se lancer dans une chirurgie.

Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre la densité osseuse évaluée par tomodensitométrie (TDM) et les images de la stabilité primaire de deux types de designs différents d’implants par analyse de fréquence de résonance (RFA). Soixante implants (30 implants NobelActive™ et 30...


En raison des procédés de mise en charge immédiate, les cliniciens doivent examiner les questions de stabilité primaire de l’implant avant de se lancer dans une chirurgie.

Le but de cette étude était d’évaluer la corrélation entre la densité osseuse évaluée par tomodensitométrie (TDM) et les images de la stabilité primaire de deux types de designs différents d’implants par analyse de fréquence de résonance (RFA). Soixante implants (30 implants NobelActive™ et 30 implants NobelSpeedy™) ont été placés sur 5 cadavres frais totalement édentés au maxillaire. Avant la chirurgie, les images TMD ont été analysées et les densités osseuses mesurées. Les stabilités primaires de l’implant (mesurées en quotient ISQ unités) ont été déterminées suivant les axes bucco-lingual et mésio-distal par RFA. Des corrélations ont été évaluées en utilisant le test de corrélation de Pearson. Les densités osseuses étaient similaires pour les implants NobelActive™ et NobelSpeedy™ : 434,67 ± 220,53?unités Hounsfield (HU), contre 479,87 ± 209,05 HU. Les densités osseuses et stabilités primaires NobelActive™ étaient fortement corrélées avec r = 0,74 (p = 0,000) et r = 0,78 (p = 0,000) pour respectivement les axes bucco-lingual et mésio-distal. Une association a été trouvée entre les valeurs de stabilité primaire et de densité osseuse (350 HU, 50 ISQ), confirmant une bonne stabilité primaire. Pour les implants NobelSpeedy™, aucune corrélation n’a été observée selon l’axe, avec r = -?0,07 (p = 0,72) (vestibulo-lingual) et r = - 0,10 (p = 0,59) (mésio-distal). Cependant, de bonnes et de plus mauvaises stabilités primaires ont été observées respectivement dans les zones antérieure et postérieure. Cette étude a révélé des variations de stabilité primaire dépendant de la conception de l’implant. La stabilité primaire des implants coniques avec un design de double filetage (NobelActive™) semble dépendante de la densité osseuse, indépendamment de la zone osseuse du maxillaire, alors quecelle des implants avec un design de filetage classique (NobelSpeedy™) semble dépendre de la morphologie anatomique. Ces résultats soulèvent des questions sur les rôles spécifiques de la conception de forme de l’implant et du filetage en fonction de la densité osseuse et de la morphologie alvéolaire.

Articles de la même rubrique d'un même numéro