Influence de la CFAO sur la précision d’ajustage des châssis en zircone et en chrome-cobalt de prothèses implanto-portées - Implant n° 2 du 01/05/2015
 

Implant n° 2 du 01/05/2015

 

REVUE DE PRESSE

Prothèse

Thierry Neimann  

Le but de cette étude était de comparer la précision de l’ajustage de châssis de prothèses supra-implantaires de 3 éléments vissés en fonction de leur mode de fabrication et du matériau utilisé : d’une part, selon un processus de conception et de fabrication assistées par ordinateur (CFAO) usinés en zircone ou en cobalt-chrome et, d’autre part, selon des méthodes conventionnelles de coulée en cobalt-chrome.

Quatre groupes d’armatures supra-implantaires de 3...


Le but de cette étude était de comparer la précision de l’ajustage de châssis de prothèses supra-implantaires de 3 éléments vissés en fonction de leur mode de fabrication et du matériau utilisé : d’une part, selon un processus de conception et de fabrication assistées par ordinateur (CFAO) usinés en zircone ou en cobalt-chrome et, d’autre part, selon des méthodes conventionnelles de coulée en cobalt-chrome.

Quatre groupes d’armatures supra-implantaires de 3 unités vissées ont été fabriqués pour s’adapter à un modèle expérimental in vitro avec 3 implants. Huit armatures ont été fabriquées avec le système CFAO – 4 en zircone et 4 en cobalt-chrome – selon une empreinte indirecte faite sur les moulages issus de l’empreinte. Huit autres armatures ont été réalisées en cobalt-chrome selon une coulée classique, dont 4 avec des embases prothétiques pré-usinées et 4 avec des piliers calcinables. Les détails du dispositif et des conditions expérimentales sont détaillés.

L’inadaptation relative verticale à l’interface implant/cadre a été mesurée par microscopie électronique à balayage quand seulement 1 vis était serrée pour enregistrer les valeurs de l’ajustage passif puis quand toutes les vis ont été serrées. Les données ont été analysées avec le test de Kruskal-Wallis et tests de Mann-Whitney (α = 0,05).

Les valeurs moyennes d’inadaptation verticale si toutes les vis étaient serrées étaient de 5,9 ± 3,6 µm pour les châssis CFAO usinés en zircone, de 1,2 ± 2,2 µm pour ceux CFAO en cobalt-chrome, de 11,8 ± 9,8 µm pour les armatures en cobalt-chrome fabriquées de façon conventionnelle avec des piliers pré-usinés et de 12,9 ± 11,0 µm pour celles fabriquées traditionnellement avec des piliers prothétiques calcinables.

Le test de Mann-Whitney a trouvé des différences significatives (p < 0,05) entre tous les groupes d’armatures, sauf entre celles fabriquées de façon conventionnelle (p = 0,619). Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes pour les mesures d’ajustage passif (p > 0,05).

Lorsque toutes les vis ont été serrées, les suprastructures CFAO montraient une meilleure précision que celles fabriquées de façon conventionnelle.

Les auteurs concluent que toutes les techniques, quel que soit le matériau choisi, ont permis des niveaux élevés d’ajustage passif. Cependant, ils considèrent que les techniques numériques de conception et de réalisation permettent une plus grande précision d’adaptation des interfaces implants embases prothétiques.

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