Évaluation du remodelage osseux consécutif à l’extraction suivie de la mise en place immédiate d’implants présentant différents états de surface et placés à différentes profondeurs. Étude expérimentale sur le chien
 

Implant n° 3 du 01/09/2015

 

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Matthieu Moulinier  

Le but de cette étude était d’évaluer l’hypothèse selon laquelle la position de l’implant par rapport à la crête osseuse ainsi que son macrodesign influencent la résorption de la crête alvéolaire. Pour cela, des mesures du pourcentage de contact os-implant et du niveau de la crête osseuse ont été prises pour des implants mis en place immédiatement après extraction.

Quarante-huit implants provenant du même fabricant ont été mis en place sur 6 chiens foxhound. Les...


Le but de cette étude était d’évaluer l’hypothèse selon laquelle la position de l’implant par rapport à la crête osseuse ainsi que son macrodesign influencent la résorption de la crête alvéolaire. Pour cela, des mesures du pourcentage de contact os-implant et du niveau de la crête osseuse ont été prises pour des implants mis en place immédiatement après extraction.

Quarante-huit implants provenant du même fabricant ont été mis en place sur 6 chiens foxhound. Les implants présentaient un état de surface similaire et étaient classés en 3 groupes selon leur macrodesign : groupe A (hexagone externe avec un col lisse), groupe B (hexagone interne et col rugueux) et groupe C (connexion conique interne et col rugueux). La moitié des implants a été mise en place au niveau de la crête osseuse (groupe contrôle) tandis que l’autre moitié a été placée à 2 mm en subcrestal (groupe test). Au bout de 3 mois, les animaux ont été sacrifiés et des coupes histologiques ont été obtenues pour une évaluation.

Tous les implants ont présenté une stabilité clinique et une ostéo-intégration au niveau histologique. Le contact os-implant pour les implants du groupe contrôle était de :

– A = 42,52 ± 8,67 ;

– B = 35,19 ± 18,12 ;

– C = 47,46 ± 11,50.

Pour les implants subcrestaux, il était de :

– A = 47,33 ± 5,23 ;

– B = 48,38 ± 11,63 ;

– C = 54,88 ± 11,73.

Les résultats ont montré une différence significative entre les sous-groupes, ceux du groupe test (50,588 ± 8,663) ayant un contact os-implant plus élevé que ceux du groupe contrôle (43,317 ± 9,851). En outre, la distance entre le col de l’implant et la crête osseuse était statistiquement plus importante pour le groupe contrôle et plus particulièrement pour les sous-groupes B et C, tandis que pour les implants du groupe test, une relative augmentation osseuse a été observée. Par ailleurs, l’étude a révélé une résorption plus importante de la crête osseuse vestibulaire que linguale quel qu’ait été le groupe.

Le positionnement subcrestal de l’implant dans une alvéole immédiatement après l’extraction d’une dent peut conduire à une diminution de la résorption du niveau crestal et augmenter le pourcentage de contact os-implant. Par ailleurs, les implants présentant un col rugueux permettraient d’augmenter ce contact pour les cas d’extraction implantation immédiate.

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