La photographie en odontologieDes bases fondamentales à la clinique : objectifs, matériels et conseils pratiques - Implant n° 2 du 01/05/2018
 

Implant n° 2 du 01/05/2018

 

IMPLANT A LU

Hervé Plard et Jean Lercerf
Éditions CdP
2017 – Malakoff – 112 pages

Si vous faites partie des gens qui disent « tu fais de belles photos, c'est quoi ton appareil ? », alors ce livre est fait pour vous. Vous apprendrez les bases de la photographie dentaire mais aussi celles indispensables pour comprendre la photographie numérique en général.

Les auteurs, le Dr J. Lecerf (MCU-PH et pratique privée à Saint-Brieuc) et le Dr H. Plard (AHU et...


Hervé Plard et Jean Lercerf
Éditions CdP
2017 – Malakoff – 112 pages

Si vous faites partie des gens qui disent « tu fais de belles photos, c'est quoi ton appareil ? », alors ce livre est fait pour vous. Vous apprendrez les bases de la photographie dentaire mais aussi celles indispensables pour comprendre la photographie numérique en général.

Les auteurs, le Dr J. Lecerf (MCU-PH et pratique privée à Saint-Brieuc) et le Dr H. Plard (AHU et pratique privée à Laval), proposent un ouvrage pour les dentistes, orthodontistes, étudiants et prothésistes.

La photographie dentaire représente une difficulté pour nombre de dentistes car elle demande des connaissances techniques, du matériel spécifique et de l'expérience. Pourtant, l'intérêt des photographies dans notre métier n'est plus à démontrer. Véritable outil de diagnostic et d'évaluation dans de nombreux cas esthétiques, mais également élément médico-légal, la photographie doit désormais faire partie de nos compétences cliniques.

Vous apprendrez dans ce guide tout ce que vous devez savoir pour vous lancer dans la photographie dentaire en partant de zéro. Le choix de l'appareil photo, des objectifs, des flashs, même des miroirs photo. Les auteurs vous expliqueront comment régler votre appareil pour obtenir un résultat reproductible.

Analysé par Emmanuel Belhaussen

Sinus & implant
Comment résumer en 107 pages la chirurgie d'élévation sinusienne à visée implantaire ?

Emmanuel Gouet et Gaoussou Touré
Éditions CdP
2017 – Malakoff –  192 pages

Cette technique, maintenant décrite depuis une trentaine d'années, est largement soutenue par des articles scientifiques. Le sinus maxillaire est cette limite anatomique à appréhender lorsque l'édentement se situe en regard. Les rappels anatomiques sont très clairs et souvent comparés à une image radiographique.

Les techniques de soulevé de sinus par approche latérale ou crestale sont des techniques fiables avec des taux de survie implantaire atteignant respectivement 93,7 % et 97,2 % à long terme (3 ans). Les indications de ces deux techniques ont évolué au fil des années vers une réduction de la hauteur de la crête résiduelle. Ainsi Misch, en 1987, préconise l'élévation sinusienne par voie crestale pour une hauteur de crête entre 10 à 12 mm alors que Davarpanah, en 2008, réduit cette hauteur entre 5 à 8 mm. L'élévation sinusienne avec une implantation différée est indiquée pour une hauteur de crête de 1 à 5 mm pour Misch et de 1 à 3 mm pour Jensen et Davarpanah.

Toute la check-list des facteurs cliniques et radiographiques à appréhender est donnée par les auteurs pour considérer la difficulté technique de chaque situation. Ainsi, un angle α fermé limite l'accès aux instruments et induit plus de perforation de la membrane sinusienne. Une anatomie du plancher sinusien incliné contre-indique l'élévation sinusienne par voie crestale. La présence de l'artère alvéolaire supéro-postérieure dans le volet peut induire un saignement qui va réduire la visibilité et augmenter le temps d'intervention. La présence de cloisons de refend constitue un facteur de risque qui augmente le risque de perforation de la membrane sinusienne (les septa sont présents dans 28,4 % des cas). Le sinus vous appartient... mais n'oubliez jamais l'ORL. Son avis et sa prise en charge du patient sont obligatoires en cas de polype, de corps étrangers ou de sinusite maxillaire.

Pour la partie « acte chirurgical », différentes techniques sont décrites pour la voie latérale avec des cas cliniques très bien illustrés. Chacun pourra utiliser son matériel pour réaliser son ostéotomie de la paroi latérale du sinus maxillaire : fraise boule diamantée sur pièce à main, fraise boule diamantée long col sur contre-angle rouge, inserts de piézochirurgie ou fraise tréphine sur contre-angle. Par contre, l'utilisation de curettes spéciales est obligatoire pour décoller la membrane sinusienne sans perforation.

On peut regretter, si on doit émettre une critique, les faibles description et illustration de l'abord crestal.

À la lecture de ce mémento, on a envie de faire une chirurgie d'élévation sinusienne ! Et les auteurs nous donnent même le code CCAM : comblement pré-implantaire sous-muqueux du sinus maxillaire code, GBBA002. Alors lancez-vous ! Mais, pour les plus réticents (ou pour vos patients présentant une contre-indication), les alternatives à ces techniques sont exposées dans le chapitre 4.

Analysé par Anne-Cécile Becmeur

Prothèses supra-implantaires
Données et conceptions actuelles

Patrick Tavitian
Éditions CdP
2017 – Malakoff – 380 pages

« En implantologie orale, l'acte chirurgical est trop souvent mis en avant, alors que l'acte prothétique, souvent négligé, se trouve relégué à de simples gestes... », voici les premiers mots de l'auteur. Le ton est donné ! Patrick Tavitian précise que l'acte chirurgical est fondamental et ne renie pas son importance mais il souhaite remettre la prothèse implantaire au centre de l'échiquier. Il nous livre à travers son ouvrage une véritable mise à jour des connaissances relatives à l'ensemble des traitements prothétiques sur implant.

Pour cette nouvelle référence, l'auteur a fait appel pour chaque thématique aux meilleurs spécialistes de la discipline et on notera même la participation des célèbres professeurs George A. Zarb et Iven Klineberg. C'est d'ailleurs le premier qui signe la première partie de l'ouvrage pour rappeler comment l'implantologie est devenue incontournable.

Les auteurs reviennent sur les questions fondamentales de la prothèse supra-implantaire afin de faire une mise au point et de répondre à ces questions. Comment et pourquoi temporiser ? Visser ou sceller ? Quelle connexion ? Quel type de pilier ? Quels matériaux ? Quel type d'empreinte ? Rien n'est laissé sous silence.

Toutes les réponses à ces questions sont issues d'une grande expertise appuyée sur une analyse rigoureuse de la littérature. Le chapitre sur les considérations occlusales s'apparente d'ailleurs à une revue de la littérature menant à des considérations cliniques précises et justifiées scientifiquement.

Les différentes situations cliniques nécessitant le recours à l'implantologie sont ensuite analysées depuis l'édentement unitaire jusqu'à la prothèse totale. Un chapitre concernant l'apport de la prothèse implantaire à la prothèse amovible partielle permet aussi de s'affranchir d'une certaine idée qui voudrait les opposer et confirme, au contraire, qu'elles peuvent être complémentaires.

Fait assez rare dans les ouvrages généralistes, un large chapitre est également dédié à la prothèse maxillo-faciale et vient nous rappeler l'importance que peuvent jouer les épithèses faciales.

La lecture de l'ouvrage nous laisse le sentiment que la prothèse implantaire et l'implantologie au sens large sont en pleine mutation encore aujourd'hui. L'essor de la CFAO, l'apport de la chirurgie guidée ou encore l'évolution des matériaux ne sont donc pas oubliés.

Les derniers chapitres viennent d'ailleurs faire le point sur les possibilités offertes par les matériaux disponibles, du titane à la zircone, en passant par les nouveaux matériaux synthétiques associés aux techniques de CFAO.

Pour étayer la masse de connaissances dont on peut se nourrir à travers l'ouvrage et pour permettre une lecture aisée et plaisante, les auteurs nous offre une iconographie riche et de grande qualité.

Ceci a pour effet de donner une grande force didactique et pédagogique à l'ouvrage et c'est pourquoi ce recueil exhaustif des différentes problématiques des traitements supra-implantaires trouvera sa place entre toutes les mains, depuis les étudiants jusqu'aux praticiens les plus expérimentés.

Un livre esthétique, fonctionnel et biologique !

Analysé par Julien Simon

Comblements sinusiens
Simplification des protocoles chirurgicaux

Francis Louise, Oana Dragan
Quintessence internationale
2017 – Charenton-le-Pont – 128 pages

Un nouveau livre sur les comblements sous-sinusiens que les auteurs ont bien structuré en détaillant les deux abords chirurgicaux : voie latérale et voie crestale.

Un grand chapitre consacré à l'anatomie du sinus permet au chirurgien averti ou à l'omnipraticien de comprendre que la connaissance de cette zone est indispensable à toute intervention ou indication de comblement sous-sinusien.

Les auteurs développent les techniques opératoires, leurs indications selon les situations, illustrées par une très belle iconographie, et surtout de nombreuses vidéos facilement accessibles via QR-code.

Si la simplification des protocoles chirurgicaux annoncée dans le titre de cet ouvrage ne semble pas être à la portée de tout praticien, la maîtrise des auteurs de la piezochirurgie est certaine. L'abord chirurgical par voie latérale à l'aide de cette technique apporte une sécurité indéniable. Descriptions et illustration abondantes, avec images radiographiques pré et postopératoires, enrichissent un texte exhaustif et précis qui fait une mise au point des protocoles sur le concept de l'élévation sinusienne du maxillaire postérieur.

La voie crestale est simplement abordée. Les auteurs confirment que cet abord induit peu de complications, avec un taux de succès important, particulièrement pour des hauteurs sous-sinusiennes comprises entre 4 et 7 mm. Nécessitant une courbe d'apprentissage, tout comme la technique de Summers, la description de la technique du ballonnet ou technique de Meisinger est séduisante. Bien décrite et illustrée à l'aide de schémas, elle semble être une alternative plus simple que la voie latérale dans les cas d'atrophie sévère du maxillaire.

Un chapitre dédié aux matériaux de comblement avec une analyse bibliographique objective facilite le choix du praticien. Les auteurs abordent également l'élévation du sinus sans apport de biomatériau. De même, le rôle et l'intérêt d'une membrane pour une intervention par voie latérale sont précisés. Cependant, il apparaît clair que l'analyse préalable de la situation clinique propre au patient traité ainsi que la maîtrise chirurgicale de tout abord sinusien sont essentielles à la réussite des comblements sous-sinusiens.

Cet ouvrage permet une très belle synthèse des techniques de comblement sous-sinusien, les auteurs nous accompagnant avec objectivité dans la décision des différents abords chirurgicaux tout en proposant un support pédagogique par des vidéos très simples d'accès.

Analysé par Guillaume Drouhet