L’assistante en implantologie chirurgicale et prothétique - JPIO n° 01 du 01/02/2010
 

Journal de Parodontologie & d'Implantation Orale n° 01 du 01/02/2010

 

Vient de paraître

Patrick LIMBOUR  

L’implantologie est une discipline transversale. Elle fait appel à des compétences chirurgicales et prothétiques, mais également de communication et d’organisation. Le rôle des assistantes dentaires y est fondamental. Au-delà de leur tâche d’instrumentiste, leur implication est indispensable au bon déroulement d’un traitement efficace. L’ouvrage des Drs Drouhet, Missika et Arnaud semble donc essentiel pour faire comprendre à nos équipes les particularités de ce type de...


L’implantologie est une discipline transversale. Elle fait appel à des compétences chirurgicales et prothétiques, mais également de communication et d’organisation. Le rôle des assistantes dentaires y est fondamental. Au-delà de leur tâche d’instrumentiste, leur implication est indispensable au bon déroulement d’un traitement efficace. L’ouvrage des Drs Drouhet, Missika et Arnaud semble donc essentiel pour faire comprendre à nos équipes les particularités de ce type de prise en charge.

La présentation de l’implantologie est claire, complète et privilégie une approche fiable et sécurisée. Le rôle de l’assistante avant, pendant et après l’intervention chirurgicale est expliqué de façon précise. La présentation des textes met en valeur les informations essentielles et l’iconographie est complète et moderne. Au fil des pages sont expliqués les principes de base de la préparation du matériel et de l’installation du patient ainsi que les impératifs d’aide opératoire, d’asepsie et de traçabilité.

La phase prothétique du traitement est également exposée de façon didactique et permettra rapidement à l’assistante dentaire d’identifier le matériel, de mieux appréhender son utilisation et donc, d’anticiper davantage sur le geste à faire. Ici encore, les procédures de protocoles différents, mais toujours validés, sont présentées avec clarté et précision. Des différentes modalités d’empreinte avec leur matériel spécifique au stockage de l’accastillage, tout est là et répond aux obligations médico-légales les plus récentes dans le domaine.

Cet ouvrage ne serait pas complet sans l’excellent chapitre sur le rôle de l’assistante dans la communication avec le patient. La compétence relationnelle de nos assistantes vient compléter les informations transmises lors des entretiens praticien-patient. Elle permet une véritable répartition et complémentarité des tâches qui participent à une bonne efficacité dans la prise en charge de patients inquiets et souvent exigeants.

En conclusion, le développement considérable du nombre de traitements implantaires impose une organisation sans faille et une parfaite compréhension de tous les protocoles. C’est le but de ce livre dans lequel les assistantes trouveront à la fois les informations nécessaires, mais également la reconnaissance de leur rôle primordial à nos côtés dans ce cadre thérapeutique.

HOMMAGE

Alain Daniel nous a quittés début décembre. C’est une mauvaise surprise et son « trou » au sein de la parodontologie française n’est pas prêt de se refermer. Il a marqué les esprits non seulement par sa précocité, mais surtout par son sens et son amour de l’enseignement.

Né le 28 avril 1949 à Nantes, il obtient son diplôme de chirurgien-dentiste en 1971 et passe son doctorat (à l’époque non exigé pour exercer) en 1973, puis son doctorat de 3e cycle en sciences odontologiques en 1974. C’est là qu’il a commencé à travailler sur la morphologie quantitative des différents constituants des tissus gingivaux inflammatoires et non inflammatoires. Titulaire du DEA en 1976, il passe le doctorat d’État en 1988.

Alain Daniel fut AHU de 1976 à 1978, professeur 2e grade de 1978 à 1986, professeur 1er grade de 1986 à 1996, puis PU-PH de Nantes. Il est l’auteur de nombreux articles et a réalisé le chapitre sur « la chirurgie de la poche » du livre de Bercy et Tenenbaum : Parodontologie : du diagnostic à la pratique. Il fut notamment responsable de la sous-section de parodontologie à Nantes, assesseur du doyen, chef du service d’odontologie restauratrice et chirurgicale, président du Collège national des enseignants en parodontologie et membre du Conseil national des universités (CNU). Membre permanent de la Société française de parodontologie et d’implantologie orale, président de séances et conférencier, il fut aussi membre d’Objectif Paro.

C’était le chef idéal : il savait montrer l’exemple sans toutefois être dirigiste. Infatigable, peu de départements pouvaient se targuer d’avoir un chef aussi dynamique, toujours prêt à travailler, mais jamais le dernier à s’amuser. Il savait nous laisser prendre des responsabilités, mais sans nous laisser nous fourvoyer.

Philippe Lemaître, Henri Koskas