Socket grafting with the use of autologous bone : an experimental study in the dog.Technique de préservation alvéolaire avec de l’os autogène : étude expérimentale chez le chien. - JPIO n° 01 du 01/02/2012
 

Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 01 du 01/02/2012

 

Revue Scientifique Internationale – Recherche fondamentale

Implantologie recherche

Brenda Mertens  

But de l’étude

Plusieurs études cliniques chez l’homme et l’animal ont montré qu’après une avulsion dentaire, l’alvéole cicatrisait avec une perte importante de la table osseuse vestibulaire. Des essais cliniques chez l’homme et chez l’animal ont montré que la mise en place d’implants en technique postextractionnelle immédiate ne permettait pas d’atténuer cette résorption. À l’inverse, d’autres études montrent que la préservation alvéolaire avec un...


But de l’étude

Plusieurs études cliniques chez l’homme et l’animal ont montré qu’après une avulsion dentaire, l’alvéole cicatrisait avec une perte importante de la table osseuse vestibulaire. Des essais cliniques chez l’homme et chez l’animal ont montré que la mise en place d’implants en technique postextractionnelle immédiate ne permettait pas d’atténuer cette résorption. À l’inverse, d’autres études montrent que la préservation alvéolaire avec un comblement osseux de type xénogreffe permet de prévenir partiellement la perte osseuse. Le but de cet article est d’étudier si la mise en place d’un comblement osseux autogène chez le chien peut prévenir la résorption osseuse après avulsion.

Matériels et méthodes

Chez 5 chiens beagles, les racines distales des troisième et quatrième prémolaires mandibulaires sont extraites. L’alvéole (quadrant mandibulaire de droite ou de gauche) a été comblée soit avec de l’os anorganique bovin (xénogreffe), soit avec des copeaux d’os autogène prélevés au niveau de la corticale osseuse vestibulaire. Après 3 mois de cicatrisation, des biopsies des sites expérimentaux ont été réalisées, préparées (coupes vestibulo-linguales) et examinées en taille réelle sans préparations histologiques particulières.

Résultats

La majorité des copeaux osseux ont été résorbés pendant la cicatrisation. Ce comblement osseux autogène n’a pas modifié la cicatrisation alvéolaire ni le processus de résorption alvéolaire. En effet, la cicatrisation est comparable à celle du site sans comblement. Il y a une perte de la table osseuse vestibulaire ainsi que de la hauteur de la crête. Concernant la maturité du tissu osseux, le site avec une xénogreffe présente une cicatrisation légèrement retardée par rapport aux alvéoles comblées avec de l’os autogène.

Conclusion

Les copeaux osseux autologues placés dans les alvéoles juste après l’avulsion (technique de préservation alvéolaire) ne vont ni stimuler, ni retarder, ni prévenir la résorption osseuse alvéolaire intervenant pendant la cicatrisation.

Commentaires

Lors de la cicatrisation après une extraction, l’alvéole subit un changement important avec une perte de 50 % de la dimension vestibulo-linguale au bout de 1 an. De plus, la perte osseuse corono-apicale est plus importante du côté vestibulaire (30 %) que du côté lingual ou palatin. Cette étude montre que le comblement de l’alvéole à l’aide de copeaux autogènes ne permet pas de prévenir la résorption postextractionnelle. Cependant, elle a été réalisée sur modèle animal et ses résultats devront être vérifiés dans des études cliniques randomisées chez l’homme.