Acquisition de cellules souches dérivées de l’os alvéolaire par ostéotomie implantaire avec irrigation minimale : évaluations in vivo et in vitro - JPIO n° 03 du 01/09/2012
 

Journal de Parodontologie & d’Implantation Orale n° 03 du 01/09/2012

 

Revue Scientifique Internationale – La sélection

Implantologie

Yves Reingewirtz  

But de l’étude

Le forage implantaire endo-osseux permet la récupération de copeaux osseux. Le but de cette étude est de rechercher la présence de cellules souches dérivées de l’os alvéolaire foré (hABCs) et d’en évaluer les capacités de différenciation ostéogénique.

Matériel et méthode

Les copeaux osseux sont prélevés auprès de 10 patients en utilisant des forets de 4,2 à 4,8 mm de diamètre à vitesse lente (50 à 200 tr/min). Pour...


But de l’étude

Le forage implantaire endo-osseux permet la récupération de copeaux osseux. Le but de cette étude est de rechercher la présence de cellules souches dérivées de l’os alvéolaire foré (hABCs) et d’en évaluer les capacités de différenciation ostéogénique.

Matériel et méthode

Les copeaux osseux sont prélevés auprès de 10 patients en utilisant des forets de 4,2 à 4,8 mm de diamètre à vitesse lente (50 à 200 tr/min). Pour démontrer les propriétés de clonogénicité, self-reproduction et multipotentialité des cellules issues du forage, les auteurs analysent les colony-forming unit, les marqueurs de surface et les capacités de différenciation (in vitro, activité ostéogénique et adipogénique par RT-PCR ; in vivo, formation osseuse évaluée par transplantation ectopique sur des souris immunodéficientes) (n = 5).

Résultats

Des cellules stromales avec les caractéristiques des cellules souches mésenchymateuses sont présentes dans les copeaux osseux. La transplantation de l’hABCs conduit à la formation d’un tissu osseux ectopique avec les caractéristiques d’un tissu osseux mature.

Conclusion

Ces résultats plaident en faveur de l’utilisation des hABCs comme source de cellules souches à des fins de reconstruction osseuse.

Commentaires

L’indication de greffer le tissu osseux prélevé lors du forage trouve dans cette étude une nouvelle justification. Étaient jusqu’à présent soulignées la caractéristique autogène, mettant à l’abri du risque de contamination, et les propriétés ostéo-inductrices dont l’ensemble des biomatériaux ostéo-conducteurs sont dépourvus. Mais il importe de souligner le protocole à suivre : éviter toute élévation de température excessive du tissu osseux lors du forage et, par conséquent, respecter, surtout en présence d’os de type I ou II, la séquence instrumentale ; utiliser des vitesses de forage lentes ; réaliser un forage intermittent suivi de séquences de refroidissement à l’aide de sérum réfrigéré. La capacité ostéo-inductrice des copeaux osseux greffés chez la souris immuno-déficiente et leur aptitude à autoriser la différenciation d’un tissu osseux ectopique permettent de confirmer le qualificatif de gold standard attribué au tissu osseux autogène.