Rôle de l'animation 3D pour sensibiliser les patients atteints de parodontite à leur maladie : une étude contrôlée randomisée - JPIO n° 4 du 01/11/2014
 

Journal de Parodontologie & d'Implantologie Orale n° 4 du 01/11/2014

 

Recherche clinique

Céline Gatti  

But de l'étude

Cette étude contrôlée randomisée s'attache à comparer le gain et la mémorisation des connaissances à la suite du visionnage d'une vidéo d'animation 3D ou d'une vidéo présentant une suite de dessins par des patients atteints de parodontite.

Matériel et méthode

L'étude porte sur 68 nouveaux patients venant consulter dans un cabinet privé belge. Les critères d'inclusion sont les suivants : pas...


But de l'étude

Cette étude contrôlée randomisée s'attache à comparer le gain et la mémorisation des connaissances à la suite du visionnage d'une vidéo d'animation 3D ou d'une vidéo présentant une suite de dessins par des patients atteints de parodontite.

Matériel et méthode

L'étude porte sur 68 nouveaux patients venant consulter dans un cabinet privé belge. Les critères d'inclusion sont les suivants : pas d'antécédents de traitement parodontal, le néerlandais comme langue maternelle, l'absence de maladie pouvant entraîner une perte de mémoire et l'âge supérieur à 40 ans. Le calcul du nombre de sujets nécessaires n'a pas été réalisé.

Ces 68 patients sont appariés en fonction de leur niveau d'éducation puis randomisés en deux groupes. Un film d'animation en 3D concernant la maladie parodontale et ses traitements est présenté aux patients du groupe test en salle de soins. Un montage vidéo d'une série de dessins avec la même bande sonore que celle du film d'animation est présenté aux patients du groupe contrôle en salle de soins. Les deux films durent 6 minutes et 20 secondes.

Le même questionnaire à choix multiples est soumis aux patients des deux groupes avant la première consultation, juste après le visionnage des films puis 2 semaines plus tard et les réponses sont étudiées à l'aveugle.

Résultats

Aucune différence concernant les connaissances sur la maladie parodontale ne peut être mise en évidence lors du premier test entre les deux groupes. Les scores aux deuxième et troisième tests sont meilleurs que ceux du premier test dans les deux groupes mais la différence est statistiquement plus importante pour le groupe test. L'oubli des notions acquises lors du troisième test réalisé 2 semaines après le visionnage des vidéos est plus important pour le groupe contrôle.

Conclusion

Le visionnage d'un film d'animation en 3D entraînerait une meilleure mémorisation des connaissances concernant les maladies parodontales et leur traitement que celui du montage vidéo d'une série de dessins accompagnée de la même bande sonore. Ces films en 3D pourraient s'avérer utiles dans le processus d'information du patient.

Commentaires

Cette étude s'attache à comparer la mémorisation des connaissances en utilisant deux modes de présentation des informations. Les images en 3D semblent être plus explicites que les autres, ce qui entraînerait une meilleure mémorisation des informations. Cependant, la fiabilité de l'échelle utilisée uniquement dans cette étude pour évaluer la mémorisation n'est pas établie. Toutefois, les résultats obtenus sont cohérents avec ceux d'études réalisées sur d'autres maladies. Enfin, en améliorant la compréhension du patient, il semble que son intérêt pour le traitement et sa compliance augmentent également.