Usure in vivo de 2 matériaux pour dents artificielles : étude pilote à 1 an - Cahiers de Prothèse n° 149 du 01/03/2010
 

Les cahiers de prothèse n° 149 du 01/03/2010

 

revue de presse

Stéphane Viennot  

Objectifs

L’usure des dents artificielles en méthacrylate entraînant une perte de dimension verticale est un problème pour les praticiens et les patients. Le but de cette étude était de quantifier l’usure des dents artificielles in vivo et de la relier à des variables concernant les patients et les dents.

Méthodologie

Un total de 28 patients traités avec des appareils complets ont reçu 2 matériaux pour dents artificielles (SR Antaris/Postaris DCL...


Objectifs

L’usure des dents artificielles en méthacrylate entraînant une perte de dimension verticale est un problème pour les praticiens et les patients. Le but de cette étude était de quantifier l’usure des dents artificielles in vivo et de la relier à des variables concernant les patients et les dents.

Méthodologie

Un total de 28 patients traités avec des appareils complets ont reçu 2 matériaux pour dents artificielles (SR Antaris/Postaris DCL et un matériau expérimental, tous deux commercialisés par Ivoclar-Vivadent).

En début d’étude et à 1 an, les empreintes des appareils ont été coulées en plâtre dur. Après balayage de surface au scanner laser, les moulages ont été superposés pour examiner leur concordance. La perte maximale en dimension verticale (mm) et en volume (mm3) a été calculée pour chaque dent et convertie en écriture logarithmique pour réduire les variations. La perte en volume était reliée à la surface occlusale active. Des modèles statistiques spécifiques ont été utilisés pour étudier l’influence du facteur maxillaire, dent, matériau, sur les valeurs d’usure.

Résultats

En raison des abandons (n = 5) et des coulées inexploitables (n = 3), 69 % de toutes les dents ont été analysées. Il existait une relation linéaire statistiquement significative entre la perte de volume et la surface, elle était moins prononcée pour l’usure verticale. Le facteur patient montre la plus grande influence. L’usure était « dent-dépendante » (en augmentant depuis les incisives jusqu’aux molaires). Mais ces différences diminuaient dès que les taux d’usure ont été ajustés en fonction de la zone occlusale, et seulement quelques-unes restaient significatives (dents antérieures par rapport aux dents postérieures au maxillaire). Un autre facteur influençant était l’âge des sujets.

Conclusion

L’usure in vivo des dents artificielles observée ici est plus importante que celle attendue ou indiquée dans de précédentes études. La méthode présentée pour analyser l’usure des dents artificielles en utilisant un balayage de surface par scanner laser semblerait un dispositif approprié.